35 ans de commandement, une vie de foi : le général Éric Margail se livre dans un podcast
Ancien haut responsable de l’armée de Terre et figure de la Légion étrangère, le général Éric Margail partage son témoignage dans le podcast Mon expérience de Dieu. Entre engagement militaire, épreuves familiales et foi chrétienne inébranlable, il ouvre son cœur sur une vie marquée par le service et l’espérance. Marié, père de neuf enfants, aujourd’hui engagé auprès des blessés de guerre, il montre comment la foi peut illuminer les chemins les plus exigeants.
Dans le dernier épisode du podcast Mon expérience de Dieu, le général Éric Margail, 65 ans, revient sur plus de 35 années de service dans l’armée française. Ancien officier de la Légion étrangère et commandant d’unités prestigieuses, il partage un témoignage émouvant qui laisse entrevoir l’homme derrière l’uniforme : un époux, un père, et un chrétien convaincu.
Dès les premières minutes de l’échange, le ton est donné. Le général évoque ses premières opérations à Beyrouth dans les années 1980, la peur non pas de mourir, mais de laisser derrière lui son épouse Caroline et leur première fille.
"En tant que croyant, je me disais : si je meurs, je rencontre le Seigneur. Mais l’idée de laisser ma femme et ma fille seules dans le deuil… ça, c’était insupportable."
Marié depuis plus de quarante ans, père de neuf enfants et grand-père de vingt-deux petits-enfants, Éric Margail n’a jamais dissocié sa foi de son métier. Au contraire. "Ma foi m’a obligé à être un meilleur chef, un meilleur homme", affirme-t-il. Cette exigence, il l’a vécue au quotidien, dans le commandement, la justice envers ses hommes, ou lorsqu’il fallait prendre des décisions lourdes, parfois irréversibles.
Mais c’est une épreuve personnelle – la perte de sa fille Virginie, emportée par la maladie à 17 ans – qui a profondément marqué sa vie spirituelle. " Pourquoi, Seigneur, dans cette création si belle, la maladie frappe-t-elle une jeune fille innocente ?". Un cri vers Dieu face au drame. Pourtant, cette douleur n’a pas affaibli sa foi. Au contraire, elle l’a approfondie.
"Elle s’est construite lentement, mais solidement."
Aujourd’hui à la retraite, Éric Margail reste au service des autres. Il préside l’association Terre Fraternité-Ado, qui vient en aide aux blessés de l’armée de Terre et à leurs familles. Une mission de justice et de fraternité, dans la droite ligne de son engagement militaire et spirituel. "Ne laisser personne au bord de la route", martèle-t-il, avec conviction.
"Gardez chaque jour un rendez-vous, même bref, avec le Seigneur. Trois minutes peuvent changer une vie", ajoute le général en conclusion.
Camille Westphal Perrier
