
Depuis une semaine, Israël a intensifié ses frappes sur la bande de Gaza. Parallèlement, l’entrée de l’aide humanitaire a été davantage restreinte, compliquant la survie des habitants. Dans ce contexte, les chrétiens s’efforcent de partager les ressources qu’ils reçoivent, comme en témoigne le père Romanelli.
Le 2 mars, Israël avait annoncé un blocus total de l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, invoquant des raisons de sécurité. Plus de deux mois après cette décision, la situation humanitaire est qualifiée d’explosive par plusieurs ONG.
Dans un communiqué publié le 21 mai, Médecins sans Frontières déclare que "l’aide autorisée dans la bande de Gaza n’est qu’un écran de fumée alors que le siège se poursuit". L’ONG estime que les volumes actuellement admis – environ 100 camions d’aide par jour contre 500 avant octobre 2023 – sont "ridiculement insuffisants" et n’ont pour but que "d’éviter l'accusation d'affamer les habitants de Gaza, tout en permettant à peine leur survie".
"Plus que le manque de nourriture, d'eau potable ou de médicaments, plus que le danger permanent, je m’efforce de faire subsister l’espérance", confie pour sa part le père Gabriele Romanelli dans un entretien accordé à Vatican News.
Curé de la paroisse de la Sainte-Famille à Gaza, il souhaite maintenir vivante la flamme de l’espérance : "l’espérance que cette guerre maudite prenne fin, que la paix revienne, que nous puissions rester sur cette terre et reconstruire nos maisons détruites, que notre petite communauté chrétienne, résiliente, puisse continuer à témoigner du Ressuscité".
L’aide continue d’arriver à la communauté chrétienne de Gaza, soutenue par divers partenaires à travers le monde, notamment par le patriarcat latin de Jérusalem. "Jusqu’à présent, nous avons réussi à venir en aide non seulement aux nôtres, mais aussi à des dizaines de milliers de familles, indépendamment de leur religion ou de leur origine", souligne le prêtre d’origine argentine.
Alors que les ONG multiplient les alertes sur la situation humanitaire à Gaza, la Commission européenne a annoncé ce mercredi 21 mai une aide supplémentaire de 50 millions d’euros pour faire face à "la détérioration rapide de la situation à Gaza".
Germain Gratien