À Lyon, une soixantaine de jeunes migrants trouvent refuge dans une église
Depuis le 23 novembre, une soixantaine de migrants occupent l'église Saint-Polycarpe, dans le 1ᵉʳ arrondissement de Lyon. Celle-ci leur ouvre ses locaux la nuit "jusqu’à ce que les pouvoirs publics proposent une solution pérenne", a indiqué le collectif soutiens/migrants Croix-Rousse, à l’initiative de cette action.
Des migrants, soutenus par le collectif "soutiens/migrants Croix-Rousse", occupent "illégalement" l'église Saint-Polycarpe située dans le 1er arrondissement depuis le 23 novembre.
"Depuis des semaines, nous alertons sur l'hiver et le froid qui arrivent. Aujourd'hui, le froid est là, mais les institutions nous ignorent ou nous répondent qu'elles n'ont pas de solution de mise à l'abri", écrit le collectif dans un communiqué soulignant que "les mineurs du jardin des Chartreux ont trouvé refuge à l'église Saint-Polycarpe".
"Aujourd’hui, épuisés, frigorifiés, nous venons chercher refuge à Saint-Polycarpe et demander de l’aide auprès de l’Église. L’Église soutient la mise à l’abri des jeunes à l’église Saint-Polycarpe. Les jeunes pourront accéder à l’église la nuit et dormir au chaud jusqu’à ce que les pouvoirs publics proposent une solution pérenne. Cet accueil permettra d’éviter le pire, mais reste très précaire. Et nous redisons aux institutions : il y a des solutions ! Agissez pour que personne ne reste à la rue. Réquisitionnez, mettez à disposition les milliers de logements vacants !"
Une photo transmise par ce collectif montre des pancartes à l'entrée de l'église sur lesquelles est écrit "10 mois sous tente, métro/préfecture agissez!", "mineurs à la rue, scandale d’État" ou encore "Mise à l'abri de tous les mineurs à la rue".
L'occupation a été autorisée et la police n'est pas intervenue, après consultation des autorités et du responsable de l'église, a précisé la source policière.
Selon l'organisation, trois cents jeunes dorment dehors aux Chartreux et la semaine dernière les premiers flocons sont tombés alors que les températures nocturnes sont désormais négatives.
La Rédaction (avec AFP)
