À Paris, une association chrétienne organise un Forum pour les veuves et orphelins de guerre ivoiriens
Le 22 novembre, se tiendra le Forum international des Associations et Entreprises Solidaires à Paris, organisé par l’Association chrétienne AEFVG Bethanie. L’événement s’achèvera par un concert caritatif destiné à collecter des fonds en faveur des veuves et des orphelins touchés par la guerre en Côte d’Ivoire.
Fondée le 28 février 2012 par Ange Marie-Louise Kouassi, à la suite de la crise post-électorale en Côte d'Ivoire, l’Association chrétienne d'Entraide des Femmes et Veuves de Guerre Bethanie (AEFVG) œuvre auprès de cette population dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.
Avec l’aide de son frère, prêtre dans le pays, la fondatrice a commencé à fournir des repas et à financer la scolarité de plusieurs enfants. Basée en France, l'organisation développe des initiatives solidaires qui allient aide humanitaire, accompagnement social, éducation et développement communautaire avec pour objectif de témoigner de l'amour du Christ auprès des personnes directement touchées par la violente crise.
Samedi 22 novembre, l'association organise le Forum international des Associations et Entreprises Solidaires au 52 place de Torcy à Paris. Le thème central de cette rencontre, qui prévoit d'accueillir quatre cents personnes, est de rappeler que la solidarité peut permettre aux chrétiens d’agir concrètement dans le monde. L’entrée est gratuite.
"L’amour du Christ et la solidarité peuvent reconstruire ce que la guerre a détruit."
Un concert solidaire débutera ensuite à 18 heures. Les billets, vendus au prix de 30 euros, financeront intégralement le projet phare de l’association : la construction d’un centre social en Côte d’Ivoire. Composé d’un orphelinat pour les enfants et d’un centre pour les veuves, il permettra aux bénéficiaires de commencer une nouvelle vie. "Il y aura des ateliers pour faire de la couture ou pour pratiquer l’agriculture. Ce sera comme une coopérative", nous a indiqué Myriam.
"Nous aurons aussi des salles de soins pour la santé, des bureaux pour que les personnes puissent travailler et aussi des salles de formation pour l’alphabétisation."
Dans le pays, les veuves et les orphelins sont considérés comme des "parias", souvent marginalisés, nous a confié Myriam, responsable de la communication.
"Une femme en Côte d’Ivoire est considérée comme une paria si son mari décède. Elle est souvent chassée de chez elle et se retrouve sans rien. Quand aux orphelins, ils sont rejetés. Ils peuvent également être considérés comme des personnes qui portent malheur."
La responsable de la communication a souligné que ce rendez-vous a pour objectif principal de partager la vision de l'association afin que les participants la comprennent, la soutiennent et se mobilisent.
Mélanie Boukorras