Abbé Pierre : l'Eglise catholique de France dit son "effroi" et sa "détermination" après de nouvelles accusations

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L'Église catholique de France a dit jeudi son "effroi" après la révélation, mercredi, de douze nouveaux témoignages accusant l'abbé Pierre de violences sexuelles, et souligné sa "détermination" à mener un processus de réparation.

"La Conférence des évêques de France (CEF) a reçu avec effroi le témoignage de douze nouvelles personnes victimes de l'abbé Pierre, dont sept mineures au moment des faits. Les évêques assurent ces personnes de leur proximité", déclare l'épiscopat dans un communiqué.

Le cabinet spécialisé Egaé, mandaté par Emmaüs pour faire toute la lumière sur cette affaire, a fait état mercredi de ces victimes dans un rapport qui porte à 45 le nombre d'accusations de violences sexuelles visant l'abbé Pierre, décédé en 2007.

Emmaüs a de son côté annoncé mercredi la mise en place avec la CEF d'un dispositif de réparation, opérationnel à compter de septembre 2025, après les révélations, en 2021, sur la pédocriminalité dans l’Église depuis les années 1950.

"Il s'agit avant tout d'un dispositif d'accueil, d'écoute, de reconnaissance, de réparation financière et d'accompagnement des personnes victimes pour les aider à se reconstruire", précise la CEF dans son communiqué.

La CEF encourage également, "dans un souci de vérité et de clarté" toute personne ayant subi des violences par l'abbé Pierre "à se rapprocher de l'un des dispositifs d'écoute et d'accompagnement de l'Église", notamment via un numéro d'appel dédié ou les cellules d'écoute des diocèses.

Ce scandale, qui a grossi au fil des trois rapports publiés en juillet 2024, septembre 2024 et janvier 2025, a eu des répercussions profondes pour Emmaüs comme pour l'Église catholique de France.

La Fondation Abbé Pierre, que le prêtre avait créée avec des proches en 1987, a ainsi changé de nom le 25 janvier, pour devenir la "Fondation pour le logement des défavorisés", puis de logo en mars.

Emmaüs France a fermé définitivement le lieu de mémoire dédié au prêtre, à Esteville (ouest). Et des centaines de rues, places et bâtiments ont été débaptisés.

La Rédaction (avec AFP)

Crédit image : Shutterstock / Jorens Seins

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