Aller à contre-courant : AIMER nos ennemis ! | L’Évangile du Jour

 

Notre verset du jour se trouve dans Matthieu, chapitre 5 verset 43 à 44. Lisons : « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Mais moi je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent. »

Notre lecture du jour se situe dans un ensemble de textes qu’on appelle « Le Sermon sur la montagne », c’est une série d’enseignements qui commence au chapitre 5 et va jusqu’au chapitre 7 inclus de l’Évangile selon Matthieu.

Dans cette série d’enseignements, Jésus expose à ses disciples la charte de son royaume. Si c’était en période électorale, on parlerait du programme de Jésus-Christ pour son royaume. Si tu cherches un condensé des enseignements de Jésus, pour en avoir un cœur net, je conseille de t’y référer. On prête beaucoup d’attention aux enseignements, aux livres, aux prédications de tel ou tel prédicateur populaire ou non, mais rien ne vaut le prix d’exposer son cœur aux enseignements du prédicateur par excellence : Jésus-Christ.

Ainsi dans cette série dite « Le Sermon sur la montagne », Jésus procède à une longue série de déprogrammation, de réinterprétation, d’explication, de clarification, dans le seul but d’aider ses disciples à saisir le véritable sens de la loi parfaite de Dieu. Plusieurs fois, il leur dira : « Vous avez appris qu’il a été dit [...] mais moi je vous dis…»

Oh, combien de fois ne sommes-nous pas piégés et finalement devenons des esclaves de certaines affirmations des chefs religieux ou des prédicateurs qui deviennent progressivement des maîtres à penser ? Certains chrétiens ont perdu toute leur liberté en Christ et ils se sont volontairement asservis à la vision du monde d’un individu, qui malheureusement dans certains milieux, conduit aux pratiques de manipulation et d’emprise.

N’oublions pas que ce qui compte aux yeux de Dieu, c’est l’esprit de la loi plus que son observation légaliste. Dans sa démarche de déprogrammer ce que ses disciples avaient appris auparavant, Jésus va plus loin : être disciple, c’est vivre, ici sur la terre, la réalité d’un autre monde. Autrement dit, si tu n’aimes que ton ami, que fais-tu d’exceptionnel ? Les non chrétiens aussi aiment leurs amis.

Être disciple, c’est être différent dans un monde qui nous oblige à nous conformer. Voilà pourquoi l’apôtre Paul disait : « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » (Romains 12.2)

Jésus demande quatre choses humainement impossibles, mais obligatoire tout de même, à toute personne qui se positionne comme son disciple : aimer ses ennemis, bénir ceux qui te maudissent, faire du bien à ceux qui te haïssent, prier pour ceux qui te maltraitent et te persécutent. Je vais être honnête avec toi, ce que le Seigneur demande, ici, m’est humainement très difficile à réaliser sans l’aide de Saint-Esprit. Mais si le Seigneur me le demande, c’est pour une raison valable. On ne partagera pas le ciel du Seigneur Jésus selon nos propres critères mais selon les siens.

On raconte un jour que : « C’était durant les vacances de Noël et un monsieur avait garé sa voiture pour aller s’acheter le journal. Il remarqua un garçon sale et en habits déchirés qui regardait sa voiture. Il se dit que s’il ne faisait pas vite, il manquerait certainement un enjoliveur au retour. il revint avec le journal sous le bras et au moment d’ouvrir la portière de la voiture, le garçon lui demanda : « Monsieur ! Combien doit coûter une voiture neuve comme ça ? Le monsieur répondit : Je ne sais pas, mon frère m’en a fait cadeau l’année dernière à Noël. » Avec des yeux incrédules, le garçon regardait la voiture, émerveillé. Puis il dit quelque chose d’inattendu. Il n’a pas dit ce que vous auriez pensé : « Oh ! j’aimerais avoir une voiture comme ça ! » Non, il a dit : « Oh ! Comme j’aimerais être, moi aussi, un frère comme ça ! »

Soyons donc des frères et des soeurs qui savons donner aux autres un amour visible, tangible et libérateur.

Gabriel Oleko