
Les réfugiés sont à la dérive sur la mer d’Andaman depuis que le moteur de leur bateau est tombé en panne.
L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés a lancé un appel pour que soient immédiatement sauvés un groupe de réfugiés rohingyas en détresse sur la mer d’Andaman. Les réfugiés, qui ont quitté Cox’s Bazar, le plus grand camp de réfugiés du monde, il y a une dizaine de jours, sont dans un « état très vulnérable » et dans une « déshydratation extrême ».
Indrika Ratwatte, Directrice du Bureau régional du HCR pour l’Asie et le Pacifique, explique que les réfugiés sont désormais sans vivre.
« Les réfugiés nous ont dit que le bateau était à court de nourriture et d’eau il y a plusieurs jours et que de nombreux passagers étaient malades. Le navire serait à la dérive depuis que le moteur est tombé en panne, il y a plus d’une semaine. Nous n’avons pas été en mesure de confirmer le nombre de réfugiés ou leur emplacement précis pour le moment. »
Elle précise que leur localisation n’est pas encore établie et demande une assistance rapide aux autorités des États concernés. Indrika Ratwatte l’affirme, « sauver des vies doit être la priorité ».
« Comme toujours, sauver des vies doit être la priorité. Conformément aux obligations internationales découlant du droit de la mer et des traditions maritimes de longue date, l’obligation de secourir les personnes en détresse en mer doit être respectée, indépendamment de leur nationalité ou de leur statut juridique. Nous demandons à tous les gouvernements de déployer leurs capacités de recherche et de sauvetage et de débarquer rapidement les personnes en détresse. Le HCR est prêt à aider les gouvernements de la région à fournir dans les prochains jours toute l’assistance humanitaire et les mesures de quarantaine nécessaires aux personnes débarquées, conformément aux protocoles de santé publique. »
L’organisation Amnesty International rappelle le « besoin urgent de sauvetage et de débarquement ». Saad Hammadi, responsable de la campagne pour l’Asie du Sud d’Amnesty International, précise que trois bangaldais sont aussi à bord du bateau en détresse.
« Au lieu de passer la responsabilité à d’autres États, les gouvernements de la région doivent immédiatement déployer des mesures de recherche et de sauvetage pour aider les personnes bloquées dans le navire, qui ont désespérément besoin de nourriture, d’eau et d’un endroit sûr pour débarquer sans discrimination. Trop de vies ont déjà été perdues en mer en raison du refus de pays d’aider les Rohingyas sur des bateaux. Une autre répétition de ces incidents honteux doit être évitée ici. »
M.C.
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