Attaque meurtrière en Espagne : le colocataire de l’assaillant interrogé par la police
« Je voulais le dénoncer à la police parce que j’avais peur pour ma femme et ma fille, mais les autres squatteurs n’ont pas d’autorisation légale, de papiers, et ils m’ont demandé de ne pas appeler la police au cas où ils seraient emmenés. Si je l’avais fait, cela ne serait pas arrivé. »
Le 25 janvier, un sacristain a été tué et un prêtre grièvement blessé lors d’une attaque à la machette de deux églises en Espagne. Yasine Kanjaa, l’assaillant marocain de 25 ans en situation irrégulière, a été arrêté par la police. Une enquête pour « faits de terrorisme » est en cours.
La police a perquisitionné son squat dans la ville d’Algésiras, dans le sud de l’Espagne, où il vivait avec sept colocataires.
Le quotidien El Pais est allé à la rencontre d’un d’entre eux. Il témoigne du déclin mental du suspect.
« C’est un paranoïaque, ce n’est pas du djihadisme. Il a menacé ses propres colocataires avec un couteau. Ce gamin est malade, il a consommé de la drogue, puis il a arrêté et a commencé à prier. »
« C’était un gamin normal qui vendait de la drogue et fumait des joints », continue-t-il, « il gagnait de l’argent et portait un survêtement et des baskets ». Puis il a commencé à parler de magie, de sorcellerie et de démons. Il criait en arabe, « il n’y a de dieu qu’Allah ». Puis il a commencé à menacer ses colocataires.
« Il ne voulait pas que certains d’entre nous boivent de l’alcool, ou que d’autres aient une petite amie sans se marier au préalable. Ça a empiré, un des gosses a pris peur et est parti : il y a deux semaines, il a menacé de tous nous tuer. »
Aujourd’hui, ce colocataire regrette de ne pas en avoir parlé à la police.
« Je voulais le dénoncer à la police parce que j’avais peur pour ma femme et ma fille, mais les autres squatteurs n’ont pas d’autorisation légale, de papiers, et ils m’ont demandé de ne pas appeler la police au cas où ils seraient emmenés. Si je l’avais fait, cela ne serait pas arrivé. »
M.C.
