Vendredi 21 novembre, trois cent trois élèves et douze enseignants ont été enlevés dans une école catholique au nord du Nigeria. Le président de l’organisation de défense des chrétiens persécutés, International Christian Concern, a appelé les dirigeants nigériens et américains à protéger les chrétiens dans le pays.
Une attaque sans précédent. Trois cent trois élèves et douze enseignants ont été enlevés, dans l’école catholique St Mary dans l’État du Niger, au Nigeria, vendredi 21 novembre, rapporte International Christian Concern (ICC). Il s’agit de l’un des pires enlèvements de masse connu dans le pays, depuis la capture, en 2014, de deux cent soixante-seize écolières, dans la petite ville rurale de Chibok, dans l'État du Borno (nord-est du Nigeria) par le groupe terroriste islamiste Boko Haram. Plus de onze ans après et malgré la mobilisation internationale, des dizaines d'entre elles sont encore retenues captives.
Cet enlèvement s’inscrit dans une série d’attaques récentes visant les chrétiens dans le pays. Le 17 novembre, vingt-cinq élèves ont été enlevées dans un lycée pour filles, dans l'État de Kebbi. Le lendemain, trente-huit fidèles ont été kidnappés au cours d’une messe à Eruku, dans l'État de Kwara, avant d'être libérés par les forces de sécurité nigérianes.
"Nos cœurs sont brisés", s’est lamenté le président d’ICC, Shawn Wright, dans une déclaration à l’intention des responsables nigériens et américains. Il a demandé au gouvernement du pays d’agir face à la défaillance systémique dans la protection fondamentale des chrétiens et des élèves. Il a également insisté sur la nécessité de juger les responsables de l’attaque, de protéger les institutions chrétiennes et de traiter les causes profondes de la persécution.
"Le gouvernement du Nigeria doit faire davantage pour protéger les communautés chrétiennes après des années et des années d’inefficacité et de promesses creuses. Oui, la situation au Nigeria est complexe, mais les chrétiens ont souffert des attaques d’extrémistes tandis que les responsables gouvernementaux et une grande partie du monde détournaient le regard."
Shawn Wright a également réaffirmé la nécessité pour les États-Unis d’appliquer des sanctions contre les responsables nigériens et de soutenir les organisations qui défendent les chrétiens persécutés. En outre, il leur a demandé de traduire leurs paroles en actions "de protection, de justice et de solidarité" :
"Les valeurs que les États-Unis prétendent défendre exigent plus que des paroles. Face à des enfants chrétiens enlevés, vos actions ou votre inaction envoient un message. Qu’il ne soit pas un message de paralysie, mais de protection, de justice et de solidarité."
Le président d’International Christian Concern a conclu en apportant son soutien aux victimes et en affirmant que cette attaque doit désormais marquer un tournant au sein duquel la communauté internationale se tient fermement du côté des vulnérables et demande l’arrêt de toutes ces violences.
"Nous n’oublierons pas. Nous ne faiblirons pas. Nous verrons la justice triompher."
Plusieurs personnalités se sont déjà exprimées, notamment la rappeuse Nicki Minaj, qui a demandé l’aide de Dieu pour la libération des otages, dans un message publié sur X. Féministe assumée et croyante, accompagné de son pasteur elle a récemment rejoint la campagne de Donald Trump, pour la protection des chrétiens persécutés au Nigeria, le 18 novembre.
"Seigneur, interviens sans délai dans cette situation. Libère les otages et que la paix qui surpasse toute intelligence descende sur leurs familles. Seigneur, nous connaissons ta puissance. Avec foi et reconnaissance d'avance, nous proclamons la victoire. Au nom puissant de Jésus."
Elormise Pierre