
« Nombre de nos fidèles ont contracté le Covid-19 au cours des mois et notre présence est source de réconfort et de consolation. »
Le père Pedro Ramiro López, président de Caritas Tadjikistan et Supérieur de la Missio sui iuris du Tadjikistan depuis 2013 s’est confié à l’Agence Fides sur les conditions dans lesquelles l’église agit au coeur de la pandémie de la Covid-19 et à l’approche des fêtes de fin d’année.
Depuis le 23 avril 2020 les lieux de cultes sont fermés au Tadjikistan à cause de la pandémie et ils ne seront pas rouverts pour Noël.
« Nous ne vivons pas le temps de l’Avent comme d’habitude et nous ne pourrons célébrer Noël comme les autres années. En effet, depuis le 23 avril dernier et sine die, les églises, mosquées et autres lieux de culte du Tadjikistan ont été fermés pour raisons de sécurité liées au Covid-19. »
Au Tadjikistan, l’accès à internet étant très couteux et la plupart des fidèles ne disposant pas de connexion internet chez eux, les célébrations en ligne ne sont pas une option.
« Malheureusement, nous ne pouvons pas organiser de rencontres ou de célébrations en modalité numérique parce qu’au Tadjikistan l’accès à Internet est très coûteux. L’homme de la rue ne dispose pas d’une connexion chez lui et le trafic de données est insuffisant pour les téléphones intelligents. Il est par suite presque impossible de demeurer connectés au cours d’une Messe ou de la récitation d’un chapelet. »
Si il est impossible de se réunir ou d’organiser des célébrations, le Supérieur de la Missio sui iuris précise qu’en revanche il est possible de « sortir librement », ce qui permet aux prêtres de « rester en contact avec les fidèles ».
« Nous leur rendons visite, en tant qu’Eglise en sortie, les rencontrant chez eux. »
Pedro Ramiro López qui sur la page de Caritas Tadjikistan avait déclaré mener « de petits projets avec beaucoup d’amour », ne faillit pas à ce slogan au temps du coronavirus. Car les prêtres ne visitent pas seulement leurs fidèles mais essaient de les aider en leur fournissant des aliments, des médicaments et surtout en leur portant des Sacrements. Une véritable source de « consolation » pour les chrétiens, surtout ceux qui ont contracté le virus.
« Nous cherchons à faire face à tous les besoins des fidèles, par exemple en achetant des aliments et des médicaments mais surtout nous portons les Sacrements tels que la Communion et la Confession. Nombre de nos fidèles ont contracté le Covid-19 au cours des mois et notre présence est source de réconfort et de consolation. »
Des initiatives qui font échos au message de Caritas Internationalis qui a l’occasion de la Journée mondiale des pauvres le 15 novembre dernier, encourageait à tendre la main aux plus démunis, affirmant que « l’amour ne se confine pas et Caritas non plus ».
C.P
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