
« Non seulement les dommages causés par les inondations exacerbent les risques de COVID-19 en raison de conditions insalubres, mais il existe des risques très élevés d’épidémies de choléra et de paludisme à mesure que les niveaux d’eau augmentent et que l’eau stagne dans la ville. »
Au Tchad, près de 120 000 personnes ont été déplacées. En cause, des crues soudaines causées par les fortes pluies du mois d’août. Selon l’Organisation Internationale de la Migration (OIM), 32 000 des personnes touchées se trouveraient à N’Djamena, la capitale du pays. On déplore dix décès suite à ces inondations.
Maroua-Kousséri ça ne passe pas, impossible d’effectuer la traversée du pont situé au quartier Palar depuis la nuit dernière. L’ouvrage situé sur la nationale n°1 s’est effondré. Il s’agit du pont reliant Maroua dans la région de l'extrême nord à celle de N’djamena au Tchad. pic.twitter.com/5WvN3yzOQQ
— RADIO BALAFON (@radio_balafon) August 31, 2020
🔴🇹🇩#Tachad : la ville de N'Djaména, est frappée depuis plusieurs semaines par des inondations. Selon le dernier bilan établi par l'@ONUmigration , il y aurait eu 10 morts, plus de 31853 déplacés, 5250 abris détruits dans les dix arrondissements de la capitale tchadienne. pic.twitter.com/9NSAYemY4N
— LSI AFRICA (@lsiafrica) September 1, 2020
Anne Schaefer, chef de mission de l’OIM au Tchad, explique que les foyers les plus vulnérables ont perdu leur habitation, mais aussi leurs moyens de subsistance.
« Les inondations ont exacerbé la situation déjà difficile pour de nombreux N’Djaménois les plus vulnérables, qui cherchent maintenant refuge dans les bâtiments scolaires locaux après avoir perdu non seulement leurs maisons mais aussi leurs moyens de subsistance. »
Et d’ajouter que les craintes se portent désormais sur les risques d’épidémie de choléra et de paludisme.
« Non seulement les dommages causés par les inondations exacerbent les risques de COVID-19 en raison de conditions insalubres, mais il existe des risques très élevés d’épidémies de choléra et de paludisme à mesure que les niveaux d’eau augmentent et que l’eau stagne dans la ville. »
Alain Kemba Didah est un activiste des droits humains. Il habite dans un quartier inondé de N’Djamena. Il décrit la situation.
« Nous avons des routes impraticables, des maisons écroulées suite à la forte pluviométrie de ces derniers jours. Nous déplorons l’absence de solution de la commune du 7e arrondissement qui est restée silencieuse face à cette situation. La population vit dans l’eau, dans le désarroi, donc nous interpellons les autorités communales pour qu’ils puissent intervenir afin d’aider ces personnes qui vivent une situation terrible. »
La rentrée des classes est même compromise au Tchad, où la plupart des écoles sont désormais inondées.
M.C.
Source : OIM
Crédit Image d’illustration : Vadim Petrakov / Shutterstock.com