« Avant qu’il ne soit trop tard » : Ils témoignent « de la terreur et du chaos » au Nigeria

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« Les attaques sont devenues une affaire quotidienne car les maraudeurs estiment [qu’ils sont] un groupe de personnes ‘immunisées’ et se sentent intouchables, défiant les autorités concernées. »

La Commission américaine pour la liberté religieuse internationale dénonce des conditions de liberté religieuse « médiocres », au Nigeria faisant état de violations perpétrées à la fois par l’État et par la société, de violence intercommunautaire, d’enlèvements endémiques et de criminalité générale.

Dans ce contexte de violence généralisée, l’organisation Morning Star News se fait le relais de témoins locaux qui révèlent la persécution quotidienne des chrétiens sur place.

Le 5 mai, des éleveurs peuls ont tué huit chrétiens dans le comté de Bassa, dans l’État du Plateau. Parmi les victimes, deux enfants, Mary, 4 ans et Esther, 5 ans. Davidson Malison de l’Irigwe Development Association (IDA) a déclaré dans un communiqué de presse que « les attaques sont devenues une affaire quotidienne ».

« L’attaque est sans aucun doute la perpétration continue de la terreur et du chaos dans le pays de Rigwe dans le but d’éjecter de force le peuple épris de paix de Rigwe de sa terre ancestrale, ainsi que l’anéantissement complet de toute la tribu. Les attaques sont devenues une affaire quotidienne car les maraudeurs ont supposé [qu’ils sont] un groupe de personnes ‘immunisées’ et se sentent intouchables, défiant les autorités concernées. »

Il déplore une « série de meurtres gratuits et de destruction de vies et de biens, le vol d’objets ». Selon lui, « il ne fait aucun doute que le système a dans une large mesure échoué à arrêter le déchaînement du carnage ».

Le 3 mai, dans le comté de Chibok, dans l’État de Borno, des militants de l’ISWAP ont pris d’assaut la ville de Kautikari. Au moins huit personnes ont été tuées, des propriétés ont été pillées et détruites. Résidant sur place, Yohanna Daniel a contacté Morning Star News par SMS. « Nous avons besoin d’une intervention de sécurité s’il vous plaît, avant qu’il ne soit trop tard », a-t-elle imploré.

M.C.

Crédit image : Shutterstock / Jordi C

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