"Bond stupéfiant" : les violations de la liberté religieuse ont plus que doublé en un an à Cuba

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"L'année 2022 a vu la poursuite de la répression gouvernementale entamée en 2021 à la suite des manifestations du 11 juillet, accompagnée de l'adoption d'une législation de plus en plus répressive et d'une vague historique d'émigration."

L'organisation Christian Solidarity Worldwide (CSW) vient de publier un rapport sur la liberté religieuse à Cuba. Elle y dénonce un "bond stupéfiant" du nombre de violations par rapport à l'année précédente.

657 violations de cette liberté ont été documentées, contre 272 l'année précédente. Elles comprennent le harcèlement, la détention arbitraire , les restrictions de mouvement et de voyage, l'interdiction d'assister à des services religieux, la confiscation de biens et les attaques sur les réseaux sociaux.

"L'année 2022 a vu la poursuite de la répression gouvernementale entamée en 2021 à la suite des manifestations du 11 juillet, accompagnée de l'adoption d'une législation de plus en plus répressive et d'une vague historique d'émigration", explique l'organisation, avant de préciser, "le gouvernement cubain continue de considérer les groupes religieux, qui constituent ensemble le plus grand secteur de la société civile indépendante, avec méfiance et une certaine crainte, notamment en raison de leur capacité à mobiliser de larges groupes de personnes".

Selon CSW, "les chefs religieux et les personnes qui offraient un soutien spirituel ou matériel aux familles des prisonniers politiques" ont été particulièrement ciblés par le gouvernement. Ceux qui ont répondu aux besoins humanitaires "ont été directement réprimandés, et menacé d'amendes et d'emprisonnement par des agents de la Sûreté de l'État s'ils continuaient à le faire". "Un nombre important de chefs religieux et de défenseurs de la FoRB se sont exilés après avoir été informés par la Sécurité de l'État que s'ils ne quittaient pas Cuba, ils seraient emprisonnés et que le gouvernement prendrait la garde de leurs enfants", précise le rapport.

La responsable du plaidoyer de CSW, Anna Lee Stangl, craint que "sans intervention internationale significative et concertée", la détérioration de la liberté religieuse continue en 2023.

M.C.


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