Covid-19 : Denis Mukwege compare la situation sanitaire actuelle à un passage de la Bible

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Le Prix Nobel de la Paix Denis Mukwege s’est exprimé à l’occasion de la Convention nationale de la Fédération des Églises évangéliques baptistes de France.

Denis Mukwege, « l’homme qui réparait les femmes », devait se rendre hier à la Convention nationale de la Fédération des Églises évangéliques baptistes de France (FEEBF), mais la situation sanitaire l’en a empêché. Il s’est exprimé par vidéo lors du culte en ligne.

« Néanmoins, je suis heureux de savoir qu’en tant qu’Église, nous pouvons ensemble prier et demander la grâce de Dieu pour notre monde en souffrance. Plus que jamais le rôle de l’Église est d’une importance capitale dans ce monde qui a besoin de paix, de salut, de corps et d’esprit. »

Il pense alors à un passage du livre des Actes des Apôtres.

« En ces temps d’incertitude je pense à ce passage des Actes des Apôtres où l’apôtre Paul et ses compagnons de mer connurent un voyage difficile. Le vent soufflait avec une telle violence que l’équipage perdit la maîtrise du navire. Sous l’assaut des vagues, le bateau endommagé était en péril. les voyageurs agités, assistaient impuissants au naufrage de leurs espoirs. La mort guettait. Alors inspiré par la révélation de l’ange, l’apôtre Paul se mit debout et dit : ‘le Dieu que je sers m’a dit, ne craignez rien, prenez courage et mangez, car, certes nous perdrons la cargaison et le bateau, mais aucun des passagers ne mourra’. Ces paroles de l’apôtre Paul nous interpellent en ces temps de tempête de coronavirus sur notre présence dans ce monde qui vacille, ce monde qui va mal. »

Denis Mukwege s’exprime ensuite sur les « deux défis » auquel il est actuellement confronté.

« C’est vrai que j’aurais bien voulu vous entretenir de notre devoir et du travail que nous faisons depuis longtemps pour soigner, accompagner les femmes victimes de violences sexuelles, sur leur chemin de la reconstitution et de la résilience. Mais aujourd’hui nous sommes en face de deux défis, à savoir ce problème de violence sexuelle, qui malheureusement perdure, mais aussi cette pandémie qui menace le monde entier. »

Face à ces « défis », il rappelle le rôle essentiel de l’Église.

« Dans le dégât, l’Église a une responsabilité à assumer. L’Église ne doit pas rester indifférente. L’Église doit agit là où l’humanité souffre. L’Église doit être attentive aux cris de ceux qui peinent et faire de sa présence une promesse. En ces temps difficiles pour de nombreuses femmes, et de nombreux hommes dans le monde, j’exhorte chacun de nous à la compassion, à continuer à entretenir la flamme de l’espérance et à apporter de l’aide à ceux qui en ont le plus besoin. Je suis persuadé que c’est dans la communion que nous faisons l’Église et contribuons à bâtir un avenir plus radieux pour nos frères et soeurs en humanité. »

M.C.

Crédit Image : Alexandros Michailidis / Shutterstock.com


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