Dans la nuit du 25 au 26 novembre, la crèche du marché de Noël d’Amiens a été vandalisée. Sur place, le plexiglass a été fracturé, les statues de Marie et Joseph jetées à terre et la tête du petit Jésus a été brisée.
Inauguré le 22 novembre, le marché de Noël d’Amiens, le plus grand du nord de la France, réunit plus d'une centaine de chalets rouges traditionnels, un sapin géant, des illuminations ainsi qu'une crèche de la Nativité. Installée tous les ans depuis plus de trente ans, cette crèche a toujours fait partie du décor de Noël, précise Élisabeth de Winter, la présidente du comité de quartier du centre-ville, à l’initiative de cette installation.
Pourtant dans la nuit du 25 au 26 novembre, un individu armé d’une planche a vandalisé le décor en détruisant le plexiglas autour de la crèche. Il a ensuite jeté au sol les personnages et brisé la tête du petit Jésus. "Rien n’a été volé, mais il y avait vraiment une volonté de la dégrader", poursuit la présidente qui espère pouvoir réparer les personnages en bois.
Sur les réseaux sociaux, plusieurs vidéos ont été publiées pour dénoncer cet acte. "Dans quelle époque vit-on", s’insurge une utilisatrice, tandis que d’autres soulignent que "c’est honteux" et espèrent que le coupable sera retrouvé. Une enquête a été ouverte au commissariat d’Amiens qui va étudier les caméras de vidéos surveillance afin d’identifier l’auteur des faits.
Le maire de la ville, Hubert de Jenlis, qui considère que cette décoration est "un symbole important du marché de Noël", a exprimé son souhait qu’elle soit réinstallée au plus vite. Il a annoncé une réouverture possible début de la semaine prochaine.
En cette période d'inauguration des marchés de Noël, les crèches de la Nativité sont au cœur des discussions. Récemment c'est celle de Bruxelles qui a fait polémique en remplaçant la crèche traditionnelle en bois par des personnages en chiffon. Sans yeux, sans bouche et sans nez, leur face est composée d’un patchwork de plusieurs couleurs. En France, c'est l'installation d'une crèche dans la mairie de Béziers qui a provoqué une manifestation invoquant la défense de la laïcité, le 29 novembre.
Mélanie Boukorras