De la violence à la guerre en Colombie : Un évêque témoigne

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L’évêque de Buenaventura en Colombie témoigne de la situation de sa région et dénonce, ce qu’il considère non plus comme de simples violences, mais comme une véritable guerre.

La Colombie est un pays fortement touché par la violence qui règne notamment entre des bandes et des groupes armés liés à la drogue qui se disputent le territoire. Déjà le 19 janvier dernier, l’Agence Fides rapportait les propos de l’évêque de Pasto, Mgr Juan Carlos Cárdenas Toro, qui s’inquiétait d’une « épidémie de violence irrationnelle ».

La situation ne fait que s’aggraver, ce qui a poussé l’évêque de Buenaventura, Mgr Rubén Darío Jaramillo, à se tourner vers les autorités pour demander leur intervention. D’après le pontife, « ce qui se vit dans la zone n’est pas seulement une situation de violence mais une véritable guerre ».

« Nous sommes comme incarcérés par les criminels qui se battent pour les territoires » a-t-il déclaré dans un entretien transmis sur les ondes de la Radio Caracol.

Mgr Rubén Darío Jaramillo rapporte que dans le cadre de ces guerres entre bandes, « il est fait usage non seulement de fusils et d’armes à longue portée mais aussi de mitrailleuses et de grenades ». Il explique que ces groupes criminels se disputent des territoires « stratégiques » pour faire transiter la drogue et dénonce la peur ressentie par l’ensemble de la communauté.

« Les différents groupes criminels veulent s’emparer de secteurs stratégiques où faire transiter la drogue et l’ensemble de la communauté est frappé par les balles, la peur parce que l’économie en ressent, certains produits de base n’arrivant pas au port et d’autres étant bloqués par les criminels qui imposent une taxe à tous les produits. »

L’Agence Fides révèle que près de 200 personnes ont fui cette zone en quelques jours tandis que 500 000 autres se retrouvent piégés sur les lieux des affrontements. D’après Rubén Darío Jaramillo de nombreuses familles se préparent à fuir la zone, ce qui lui fait redouter le pire.

« Nous savons qu’un grand groupe de famille se prépare à fuir la zone. Ce qui veut dire que quelque chose de terrible est sur le point d’arriver. »

Camille Westphal Perrier


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