Décès du pape Benoît XVI : à Jérusalem, les catholiques pleurent un « grand » pape

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Les cloches des églises ont sonné dimanche dans la Vieille ville de Jérusalem, où des fidèles catholiques ont pleuré la disparition de leur « grand » pape, l’ex-souverain pontife Benoît XVI.

Debout devant basilique du Saint-Sépulcre, construite d’après la tradition chrétienne sur le site où Jésus a été crucifié, mis au tombeau et a ressuscité, Matteo Sassano, un séminariste italien de 33 ans, raconte avoir prié pour la mémoire du défunt pape, mort samedi 31 décembre à l’âge de 95 ans.

« C’était un grand pape (...) et un grand compagnon du pape François », a-t-il déclaré, à propos de Benoît XVI qui avait annoncé renoncer à sa charge en 2013 à cause de ses forces déclinantes.

Sa mort dans le monastère où il s’était retiré, au cœur des jardins du Vatican, met fin à une période durant laquelle, il à vécu près de son successeur entre les murs du Saint-Siège.

Après son décès, l’administrateur apostolique du patriarcat latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa, a appelé tous les prêtres à célébrer une messe à la mémoire de Benoît XVI.

« (Nous) demandons à toutes les églises et monastères de sonner les cloches, comme le veut notre tradition. Nous demandons également à tous les prêtres de célébrer une Sainte Messe pour le repos de son âme. Que le Seigneur lui accorde le repos éternel! », a déclaré le patriarche latin.

La Terre sainte et Jérusalem accueillent chaque année des milliers de pèlerins catholiques.

Pour Veronica Orzelek, une Polonaise de 23 ans, l’ex-souverain pontife allemand était « une figure emblématique » en Pologne et nul doute que ses compatriotes pleurent sa mort.

C’était un « homme de paix », a déclaré à l’AFP Don Faller, 65 ans.

Pour autant, ce pèlerin américain a dit qu’il était « plus ou moins d’accord » avec l’approche traditionaliste de Benoît XVI qui lui avait valu des critiques au sein même de l’Eglise.

Il était selon lui « dans la continuité du catholicisme à l’ancienne donc très conservateur ».

En 2009, Benoît XVI s’était rendu à Jérusalem, Bethléem et Nazareth, trois lieux abritant des sites chrétiens sacrés, lors d’une visite historique en Israël ainsi que dans les Territoires palestiniens occupés.

Samedi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé que Benoît XVI « était un véritable ami de l’Etat d’Israël et du peuple juif ».

« Il était un grand chef spirituel, engagé de tout son cœur dans la réconciliation historique entre l’Eglise catholique et le monde juif », a-t-il déclaré dans un communiqué.

De son côté, le président palestinien Mahmoud Abbas a salué la position de Benoît XVI qui a « soutenu la liberté et l’indépendance du peuple palestinien ».

Au cœur de la Vieille ville, le chant des prêtres traverse le parvis du Saint-Sépulcre où Matteo Sassano a évoqué le défunt pape. « Nous l’accompagnerons en prières. »

Sur Twitter, le pape François a rendu hommage à son prédécesseur. Il salue la mémoire d’une personne « si noble, si gentille ». « Dieu seul connait la valeur et la force de son intercession, de ses sacrifices offerts pour le bien de l’église », souligne le pontife.

pic.twitter.com/d6XrcUSHyY

— Pape François (@Pontifex_fr) December 31, 2022

 

Le pape François présidera les funérailles de Benoît XVI le jeudi 5 janvier place Saint-Pierre au Vatican à 09h30, a annoncé samedi le directeur du service de presse du Saint-Siège peu après la mort de l’ancien pape.

Le corps de Benoît XVI sera exposé à la basilique Saint-Pierre à partir de lundi, a également confirmé Matteo Bruni lors d’une conférence de presse, précisant que Joseph Ratzinger avait reçu l’extrême onction - ou sacrement des malades - peu avant sa mort.

La Rédaction (avec AFP)


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