Des nouvelles du Vatican, par notre correspondant à Rome

Des nouvelles du Vatican, par notre pigiste à Rome

Le Vatican est en effervescence depuis le décès du pape François, survenu le lundi de Pâques, 21 avril. À Rome, les cardinaux sont réunis pour préparer le conclave, qui débutera mercredi 7 mai. Une atmosphère d’attente et de discussions s’est installée dans la ville.

Après les hommages rendus au défunt pontife le samedi 26 avril, les spéculations se multiplient autour de l’élection du prochain pape. Parmi les 252 cardinaux nommés, seuls 135, âgés de moins de 80 ans, sont autorisés à voter.

Cependant, tous ne sont pas encore arrivés à Rome. La salle de presse du Saint-Siège a indiqué que deux cardinaux ne participeront pas au conclave pour des raisons de santé. Neuf autres ne se sont pas encore signalés présents pour cette échéance.

Certains cas individuels ont attiré l’attention. Le cardinal Angelo Becciu, mis en cause dans une affaire de détournement de fonds, avait initialement prévu de voter. Après plusieurs jours de controverses, il a finalement renoncé à siéger. Il semblerait que ses confrères cardinaux aient insisté pour qu’il s’abstienne.

Le cas du cardinal Philippe Ouédraogo, lui, a pris une tournure plus inhabituelle. Né dans la brousse du Burkina Faso, sa date de naissance officielle avait toujours été le 25 janvier 1945. Il avait donc fêté ses 80 ans en janvier 2025, atteignant la limite fixée pour participer au conclave. En février, alors que le pape François était hospitalisé, l’ancien archevêque de Ouagadougou a sollicité une modification auprès du Saint-Siège, arguant que la date initiale était erronée. Une nouvelle date, le 31 décembre 1945, a été reconnue grâce à un document officiel du Burkina Faso. Il participera donc au vote.

Les journalistes venus du monde entier suivent cet événement hors norme, conduit dans le secret et selon des règles anciennes. Un cardinal francophone confiait espérer vivre cette élection comme une expérience spirituelle, et non comme une compétition.

À Rome, il est difficile de déjeuner dans une trattoria sans entendre le nom de plusieurs papabili cités avec insistance : Parolin, Pizzaballa, Erdö ou le Français Jean-Marc Aveline.

En attendant le conclave du 7 mai, les cardinaux prennent le temps d’échanger, de mieux se connaître et de partager leurs convictions, en vue d’élire celui qui deviendra le nouveau chef de l’Église catholique.

Germain Gratien

Crédit image : Shutterstock / Marco Iacobucci Epp

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