
Jeudi 25 septembre, l’émission Envoyé spécial a consacré un documentaire à charge sur les évangéliques Français. En réaction, de nombreuses personnalités chrétiennes se sont exprimées et ont dénoncé un parti pris de la part des journalistes.
Lors du culte du dimanche 28 septembre, le pasteur Ivan Carluer est revenu sur le documentaire d’Envoyé spécial consacré aux évangéliques Français, publié trois jours plus tôt sur France 2.
Une grande partie de ce format était consacrée à l’église MLK. Dès l'introduction, la journaliste avait présenté le culte comme un véritable spectacle, utilisant des termes tels que "show", "mise en scène" ou encore "expert de la punchline".
"Dieu change le mal en bien", a affirmé le pasteur expliquant que deux fois plus de personnes étaient présentes devant le culte en direct et que 1 000 personnes s’étaient inscrites en plus pour le 6e culte de la journée. "Merci France 2", a-t-il ironisé.
À la fin de sa prédication, le pasteur Ivan a remercié plusieurs personnes qui ont apporté leur soutien à l’église. Il s’agit notamment du secrétariat de l’Élysée, du cabinet de la ministre de la Culture, de la préfecture du Val-de-Marne, du maire de Créteil, de certains journalistes de La Vie, de la Croix, du Monde ou encore de Cnews, ou encore du Conseil National des Évangéliques de France et la Fédération Protestante de France.
"Manipulation, mensonge, détournement de propos"
L’influenceur évangélique David Antoine, présent lors du tournage, a réagi dans une vidéo YouTube visionnée plus de 100 000 fois. Il qualifie le reportage de "torchon".
La journaliste l'a notamment interrogé sur la place des homosexuels chez les évangéliques. Dans la voix off, elle a affirmé que David mettait en avant "des discours anti-IVG" sur ses réseaux sociaux. "Mensonge” a-t-il rétorqué.
"Non je n’ai jamais eu de propos anti IVG sur mes réseaux, même si je prônerais toujours la vie en premier."
"Elise Lucet, ce n’est pas du reportage dont le but est de montrer aux gens les choses telles qu’elles sont mais des idées préconçues sur un sujet", s’est insurgé l'influenceur qui évoque de la "manipulation", du "mensonge" et des "détournements de propos" de la part de l’équipe de tournage.
Une "démarche qui cherche à nuire et à discréditer les évangéliques de France"
Le documentaire a fait réagir de nombreuses personnalités évangéliques, qui se sont insurgées de l'image que ce documentaire renvoie d'eux. L’artiste Kopa dont une de ses vidéos a été montrée lors du reportage affirme de la part des journalistes "une intention de nuire".
"On sent qu'ils avaient clairement l'intention de nuire dès le départ, pas du tout impartial comme un journal devrait l'être, mais on les bénit et souhaite qu'ils rencontrent Jésus."
De son côté, l’influenceuse Alicia, dont une vidéo a également été mise en avant, dénonce une action visant "ridiculiser la foi".
"Quand on parle de sujet de la foi c’est facile de détourner la vérité, de montrer un côté surréaliste et qui ridiculise totalement la foi et c’est ce qu’ils ont cherché à faire."
“Je suis choquée et outrée par cette démarche qui cherche à nuire et à discréditer les évangéliques de France, alors que nous contribuons au fonctionnement de la société, dans l’entraide, le soutien et la prière pour notre pays", a déclaré Darja Reichor, pasteure de l’église Boom, également sollicitée pour participer au documentaire, mais qui a décliné la proposition.
Le pasteur principal de l’église Lille Métropole, la plus grande église au Nord de Paris a également apporté son soutien à l’église MLK affirmant qu’elle "contribue de façon puissante à répandre le message libérateur de l’Évangile".
"Il faudra nous habituer à ce type de reportage, car les valeurs que nous incarnons s’éloignent de plus en plus d’une certaine idéologie", a-t-il ajouté.
Enfin, pasteure_jo a publié une vidéo de 24 minutes sur YouTube. Dans celle-ci, elle revient sur les différents points abordés dans le documentaire. "C’est assez redondant, c’est toujours les mêmes accusations sur les évangéliques", explique-t-elle.
Elle est notamment revenue sur la question de l’avortement. "Nous ne sommes pas contre l’avortement, nous sommes pour la vie", a-t-elle ajouté.
De nombreuses institutions chrétiennes, dont le Conseil National des Évangéliques de France et la Fédération Protestante de France, avaient critiqué, au lendemain de la diffusion, "un reportage à charge" et des méthodes journalistiques "contestables".
Mélanie Boukorras