Des propriétés chrétiennes ont été attaquées après la rumeur d’une relation entre un chrétien et une musulmane, en Égypte. “Les attaques sectaires [...] portent atteinte aux droits fondamentaux et à la dignité humaine”, a déclaré le directeur général de l'organisation chrétienne pour la liberté religieuse CSW , Scot Bower.
Des actes anti-chrétiens se sont déroulés dans le village égyptien de Nazlat Jalf, après la diffusion en ligne d’une rumeur sur la relation prétendue entre un jeune homme chrétien et une jeune femme musulmane, a rapporté Christian Today, ce mardi 28 octobre.
Sur place, une foule d'extrémistes musulmans s’est rassemblée et a attaqué les maisons et les biens des chrétiens en lançant des pierres et en incendiant des objets. Plusieurs menaces en ligne leur ont également été adressées.
Selon l’organisation pour la défense des droits de l’homme, Christian Solidarity Worldwide (CSW), ces violences sectaires sont régulières en Haute-Égypte et les coupables reçoivent “généralement peu ou pas de sanctions de la part de l’État”.
Ainsi, le directeur général de CSW, Scot Bower, a déclaré que ces attaques “portent atteinte aux droits fondamentaux et à la dignité humaine”.
“Les attaques sectaires ne sont pas seulement des agressions contre des personnes innocentes ; elles portent également atteinte aux droits fondamentaux et à la dignité humaine dont chaque citoyen devrait jouir.”
L’organisation a toutefois salué l’intervention rapide des autorités mais a appelé à plus d’actions concrètes pour la protection des chrétiens :
“Cependant, pour que la violence survenue à Nazlat Jalf soit traitée efficacement, les autorités égyptiennes doivent réprimer les discours de haine, l’incitation sectaire et la culture de la punition collective de communautés entières. Elles doivent également veiller à ce que chaque citoyen soit traité de manière égale et que tous les auteurs soient tenus responsables devant la loi, quelle que soit leur religion ou croyance.”
Christian Solidarity Worldwide a exprimé des inquiétudes car l’Égypte aurait commencé à réprimer les groupes religieux non enregistrés, malgré les garanties de la liberté religieuse inscrite dans la constitution égyptienne.
Elormise Pierre