Elle porte plainte car son enfant souffre de nanisme alors qu’elle avait choisi un donneur de sperme pour sa grandeur

En Russie, la mère d’un enfant atteint de nanisme porte plainte contre la banque de sperme Cryos International.

Cette histoire traite de la PMA. Avec l’élargissement de la PMA à toutes les femmes en France, les naissances issues de dons de gamètes seront plus nombreuses et des cas comme celui-là pourraient devenir plus fréquents. Est-ce souhaitable ? 

Une écrivaine russe à succès, qui a choisi de rester anonyme, a voulu avoir un enfant grâce à une Procréation Médicalement Assistée (PMA). Elle a soigneusement choisi pour sa taille un donneur auprès de la banque de sperme Cryos International. Mais à la fin de la grossesse, les médecins suspectent que l’enfant souffre d’achondroplasie, trouble responsable du nanisme. À la naissance, le trouble est confirmé. La mère décide de porter plainte contre la banque de sperme.

Âgée de 40 ans, cette femme russe voyait en la PMA sa dernière chance d’avoir l’enfant dont elle rêvait. Mais la réalité fut bien différente de ses rêves. Elle avait choisi un donneur de sperme auprès de la banque danoise Cryos International. Ses critères étaient précis : des cheveux blonds, une taille de plus d’1m80 et un beau parcours scolaire. Et elle pensait bien que son enfant hériterait des mêmes traits.

La future mère achète le sperme auprès de Cryos, bénéficie d’une fécondation in-vitro (FIV) dans une clinique privée russe et tombe enceinte. Sur la fin de la grossesse, un examen révèle des suspicions auprès des médecins, qui se confirment à la naissance du bébé. Le fils de cette écrivaine souffre d’achondroplasie, le trouble responsable du nanisme. Il ne mesurera pas plus d’1m20.

La banque de sperme se dégage de toute responsabilité et envisage « des erreurs commises par les cliniques lors du traitement par FIV ». Cryos ajoute, « nous savons que notre biomatériau est de haute qualité ». Mais l’agence de contrôle russe ne l’entend pas de cette façon et n’est pas satisfaite du dossier transmis par la banque de sperme.

« Il n’est pas possible de confirmer la fiabilité des informations reçues. »

Un tribunal russe a ordonné le blocage du site de Cryos en Russie pour non respect des lois russes.

La mère a décidé de poursuivre la banque de sperme.

M.C.

Source : Unilab

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