En Algérie, les responsables d’églises manifestent contre les fermetures abusives de leurs lieux de culte

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L’Église Protestante d’Algérie a rédigé un communiqué pour « informer l’opinion publique », de permettre la « levée des scellés sur ses lieux de culte », de faire arrêter les « intimidations contre ses communautés et ses membres » et demander l’abrogation de la « la loi liberticide de 2006 ».

À Bejaia, de nombreux responsables d’églises se sont réunis. Chacun d’entre eux affiche le nom et la localisation de leur église. Sous les banderoles et les chants, ils souhaitent interpeller l’opinion publique : certains lieux de cultes restent fermés par les autorités. Ils réclament donc simplement la réouverture de leurs églises, comme la Constitution algérienne l’autorise.

Le président de l'EPA, le pasteur Salah CHALAH, dénonce la fermeture arbitraire des lieux de culte protestants.

Geplaatst door ‎Église Protestante d’Algérie الكـنيسـة البـروتـستانتيـة الـجزائـرية‎ op Woensdag 9 oktober 2019

L’Église Protestante d’Algérie a publié hier un communiqué, afin d’ « informer l’opinion publique », de permettre la « levée des scellés sur ses lieux de culte », de faire arrêter les « intimidations contre ses communautés et ses membres » et demander l’abrogation de la « la loi liberticide de 2006 ». Nous vous le partageons dans son intégralité.

« L’Église Protestante d’Algérie (EPA) tient à informer l’opinion publique que cinq lieux de culte appartenant à ses églises dûment affiliées, dans la wilaya de Bejaia, demeurent malheureusement fermés, malgré ses appels incessants à la levée de scellés qui y ont été apposés.

Ces lieux de culte, qui se trouvent respectivement à Aït Melikèche (Tazmalt), Akbou, Ighram, Riquet et Ighzer Amokrane, ont été arbitrairement fermés par les autorités locales depuis plus d’une année, pour certains d’entre eux, empêchant ainsi des centaines de fidèles de rendre librement leur culte à Dieu, et ce, au mépris évident de la Constitution algérienne et des Droits de l’Homme.

Par ailleurs, l’EPA informe l’opinion publique qu’elle a épuisé toutes les voies administratives pour faire valoir ses droits, mais en vain. Les portes du dialogue lui ont été, malheureusement, fermées par les autorités. l’EPA déplore particulièrement le refus incompréhensible et injustifié du wali de Bejaia de lui accorder une audience pour évoquer la question de la fermeture de ses lieux de culte. Une demande qu’elle a formulée en novembre 2018 via un courrier officiel, appuyé par le P/APW de Bejaia et un sénateur de la région.

Ce refus a mis l’EPA devant le fait accompli, d’où sa décision de recourir à ce sit-il pour se faire entendre des pouvoirs publics et réitérer son appel à la réouverture de ses lieux de culte.

À travers cette action pacifique, l’EPA exige la levée des scellés sur ses lieux de culte, l’arrêt des intimidations contre ses communautés et ses membres, l’abrogation de la loi liberticide de 2006, qui ne constitue, ni plus ni moins, qu’un outil de persécution entre les mains des autorités, dirigé contre les chrétiens algériens. »

Que dit la loi ?En 2016, l’Assemblée populaire nationale (APN) a adopté une nouvelle Constitution qui affirme dans son article 42 que « la liberté d’exercice du culte est garantie dans le respect de la loi ».

Geplaatst door ‎Les Chrétiens En Algérie المسيحيون في الجزائر‎ op Woensdag 9 oktober 2019

Prions pour nos frères et soeurs persécutés en Algérie.

M.C.


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