En Inde, des chrétiens accusent un policier d’avoir brûlé leur église

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« Nous sommes troublés lorsque la loi ne suit pas son cours. Nous sommes troublés lorsque les organes constitutionnels comme la police, l’administration, le percepteur ne prennent aucune mesure contre les auteurs. »

Kadti Gurva est un chrétien de l’Etat de Chhattisgarh, en Inde. Sur son terrain se trouve une église. Mais le 3 février dernier, le sous-inspecteur de police Bhavesh Shende a interrompu le culte, accusant les chrétiens d’être des « rebelles naxalites ».

« Shende a dit qu’il n’aime pas nos prières, et que nous devrions arrêter de prier avec effet immédiat, et si nous n’obéissons pas, il nous arrêtera tous sous un faux prétexte d’être naxalites », affirment Kadti Gurva et un autre chrétien, Turram Kanna.

Le 4 février, le policier a ordonné aux chrétiens de brûler leur église, mais ils ont refusé. Ils expliquent dans leur plainte avoir alors été insultés et menacés de mort. « Il a dit qu’il nous inculperait à tort en vertu de la loi naxalite et nous enverrait en prison », ajoutent-ils.

Le lendemain, ils ont a nouveau convoqués par la police.

« Il nous a dit qu’il avait fait brûler notre lieu de culte et nous a avertis que nous ne devions plus refaire une telle chose, sinon il nous arrêterait et nous enverrait en prison. »

A la fin du mois d’avril, cette plainte n’avait toujours pas été traitée, et ce malgré l’implication du Chhattisgarh Christian Forum. Son président, Arun Pannalal, garde cependant espoir. « Je suis certain que les autorités supérieures prendront des mesures contre l’officier, et nous verrons bientôt un résultat », a-t-il déclaré Pannalal à Morning Star News.

« Le gouvernement est main dans la main avec les auteurs de violence », déplore Arun Pannalal, « [...] parce que le gouvernement ne prend pas les mesures appropriées, ils sont encouragés à persécuter les chrétiens ».

« Nous sommes troublés lorsque la loi ne suit pas son cours. Nous sommes troublés lorsque les organes constitutionnels comme la police, l’administration, le percepteur ne prennent aucune mesure contre les auteurs. C’est la partie la plus inquiétante du gouvernement aujourd’hui dans le Chhattisgarh. »

M.C.

Crédit image : Morning Star News

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