En Iran, un pasteur et huit chrétiens de son église, condamnés à 5 ans de prison

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Les neuf chrétiens ont été condamnés pour « apostasie ».

Matthias Haghnejad avait été arrêté pendant le culte dans son église de Rasht le 10 février 2019 par des gardes de la révolution islamique. Accusé d’ « apostasie » par un juge qui estime que la Bible est « falsifiée », le pasteur vient d’être condamné à une peine de 5 années de prison.

En Iran, le juge Mohammed Moghisheh est, selon Christian Solidarity Worldwide (CSW), connu pour ses « erreurs judiciaires ».

« Ses affirmations sur la Bible montrent clairement qu’il n’est pas impartial. En outre, sa déclaration dénigre les écrits sacrés d’une minorité religieuse reconnue. Nous appelons les autorités iraniennes à veiller à ce que tous les procès, y compris ceux impliquant des membres de communautés religieuses minoritaires, respectent les garanties d’une procédure régulière, ainsi que la libération immédiate et sans condition des neuf chrétiens. »

C’est lui qui a statué sur les cas de Matthias Haghnejad mais aussi de Shahrouz Eslamdoust, Babak Hosseinzadeh, Behnam Akhlaghi, Mehdi Khatibi, Mohammad Vafadar, Kamal Naamanian, Hossein Kadivar (Elisha) et Khalil Dehghanpour. Tous sont des chrétiens, arrêtés au cours de l’année 2019. Tous sont accusés d’ « apostasie ». Tous avaient refusé d’être défendus par un avocat désigné par la Cour.

Lors de l’audience, leur avocat a tenté de plaider leur cause, mais le juge n’a pas même répondu à ses déclarations. Une source a rapporté à CSW qu’ « il semblait que le juge avait déjà pris sa décision et autorisé ce processus comme une formalité avant de prononcer une peine prédéterminée ».

Tous les chrétiens ont été condamnés à des peines de prison et font appel de cette décision. Certains, dont le pasteur Haghnejad, sont toutefois placés en détention provisoire.

Kiri Kankhwende est le chef de l’équipe Affaires publiques du CSW, il déplore « la brièveté du procès » et appelle à la « libération immédiate et inconditionnelle de ces hommes ».

« Le CSW condamne avec la plus grande fermeté les peines prononcées à l’ encontre de ces neuf chrétiens. Une fois encore, il ressort clairement de la brièveté du procès et du désintérêt manifesté par le juge qui préside que les procédures régulières ne sont pas respectées et que le juge n’est pas impartial. Les accusations portées contre ces chrétiens sont excessives, totalement infondées et constituent une criminalisation d’une religion que la constitution iranienne aurait soi-disant reconnue. Nous appelons à la libération immédiate et inconditionnelle de ces neuf hommes et de tous ceux qui sont détenus pour leur religion ou leur conviction en Iran. »

M.C.

 


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