En Isère, agression d’un maire qui tentait d’empêcher des jeunes de lancer des feux d’artifice contre une église

« Le maire est arrivé pour essayer de calmer le jeu, de les clamer, de leur dire qu’il fallait pas faire des choses comme ça contre les murs de l’église, même ailleurs dans le village. Je crois qu’il n’a pas eu le temps de s’expliquer. Ça a été très très rapide, et presque instantané. »
Lundi, vers 20h30, six jeunes en scooter ont lancé des pétards contre les murs de l’église de Miribel-les-Échelles, en Isère. Le maire, Williams Dufour, alors en réunion avec deux conseillers municipaux, est sorti à leur rencontre, mais il a été violemment agressé par le groupe.
Le maire aurait demandé aux jeunes de « cesser leurs nuisances ». L’un d’eux lui aurait alors lancé un feu d’artifice, tandis qu’un autre l’aurait frappé au visage. Selon les propos des pompiers repris par l’AFP, Williams Dufour souffre de « plaies au visage, à une main et une brûlure à l’autre main ».
Interviewée par CNews, Marie-Josée Seguin, adjointe au maire, dit que leur réaction a été « très rapide, et presque instantané[e] ».
« Le maire est arrivé pour essayer de calmer le jeu, de les clamer, de leur dire qu’il fallait pas faire des choses comme ça contre les murs de l’église, même ailleurs dans le village. Je crois qu’il n’a pas eu le temps de s’expliquer. Ça a été très très rapide, et presque instantané. »
Pris en charge à l’hôpital, le maire de Miribel-les-Échelles fait l’objet d’une Interruption de Travail Temporaire de sept jours.
Il expliquait au Dauphiné Libéré :
« J’ai une luxation d’un doigt, une brûlure à une main et des points de suture à une arcade sourcilière. Je suis intervenu avec deux adjoints (en annonçant ma qualité de maire) pour faire cesser les jets de pétards, qui sont interdits du fait de la sécheresse, mais nous avons été immédiatement insultés par ce groupe de six jeunes. Il s’agit de garçons d’environ 16 à 18 ans, qui ne sont visiblement pas de la commune. L’un d’entre eux m’a ensuite visé avec un pétard d’artifice et il m’a touché à une main. J’ai essayé de le maitriser, mais, dans la mêlée, j’ai reçu un violent coup au visage, et ils ont ensuite pris la fuite. »
Sur Twitter, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin a condamné « avec fermeté les violences inacceptables commises contre le maire de Miribel-les-Échelles », ajoutant « agresser un maire c’est s’attaquer à la République ».
Je condamne avec fermeté les violences inacceptables commises contre le maire de Miribel-les-Échelles, dans l'Isère. Je lui apporte tout mon soutien.
Agresser un maire c'est s'attaquer à la République.— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) July 28, 2020
Une enquête est en cours.
M.C.
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