
Des églises suisses s’organisent pour ouvrir des abris de nuit à l’année pour les personnes sans domicile fixe.
Accueillir les sans-abri de Genève tout au long de l’année. C’est un collectif de huit associations qui est à l’origine de ce dispositif. Alors que les accueils municipaux ferment dès le mois de mars, les membres de ces associations souhaitaient offrir un accueil de nuit à l’année. C’est ainsi que depuis cet été, le temple de la Fusterie et le temple de la Châtelaine, ainsi que l’Armée du Salut, ont accueilli des dizaines de SDF.
Il est désormais question de quatre refuges et d’une halte de nuit, lieu d’écoute qui pourra accueillir 80 personnes. Douze paroisses sont désormais investies dans ce projet. Pour Valérie Chausse, responsable des finances et de l’immobilier de l’église protestante de Genève, « tendre la main aux plus démunis est une évidence ».
#Précarité Des sleep-in nomades et une halte de nuit: #Genève a présenté vendredi son nouveau dispositif pérenne d’accueil des sans-abri. Reportage au Temple de la Fusterie et dans un refuge pour femmes, rue Verdaine, ouverts depuis une semaine.https://t.co/4s6qAUg1Pa
— Le Courrier (@lecourrier) August 9, 2019
Ces systèmes d’accueil nocturne ouvriront à l’année, dès 21h. L’un d’entre eux sera consacré aux personnes liées à la toxicomanie. 30 lits de camps seront à dispositions des plus démunis, tandis que les mineurs et les familles seront réorientés vers des services plus adéquats, comme l’explique Marco Salmaso, codirecteur d’un dispositif de nuit, à Réformés.ch.
« Quand des mineurs ou des familles se présentent, nous appelons l’Unité mobile d’urgences sociales, qui peut proposer une chambre d’hôtel ou adresser les gens aux services sociaux adéquats. »
On estime que les besoins en abri chaque nuit oscille dans cette région entre 400 et 1000 lits. La ville de Genève soutient ce dispositif et prévoit une dotation de plus de 1,6 millions d’euros pour permettre l’augmentation du nombre de places d’accueil.
M.C.