Entre « progrès » et « recul », un rapport annuel contrasté sur la liberté religieuse dans le monde

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Le rapport 2020 de l’USCIRF dresse la liste des pays où la liberté religieuse n’est pas respectée.

La Commission des États-Unis pour la liberté religieuse internationale (USCIRF) a publié son rapport annuel. Aux « progrès remarquables » de certains pays, comme le Soudan, s’oppose « un net ralentissement » de cette liberté, comme nous pouvons le voir actuellement en Inde.

Tony Perkins est le président de cette Commission. Il estime « la liberté religieuse internationale sur une trajectoire ascendante dans l’ensemble ».

« Nous sommes encouragés par les mesures positives que certains gouvernements ont prises en 2019 - en particulier deux qui ont collaboré étroitement avec l’USCIRF - pour établir un environnement plus sûr pour la liberté de religion ou de conviction. Le Soudan se démarque, démontrant que de nouveaux dirigeants avec la volonté de changer peuvent rapidement apporter des améliorations tangibles. L’Ouzbékistan a également fait d’importants progrès en 2019 dans le respect des engagements qu’il a pris d’accorder aux groupes religieux une plus grande liberté. Bien que d’autres pays se soient détériorés, en particulier l’Inde, nous voyons la liberté religieuse internationale sur une trajectoire ascendante dans l’ensemble. »

Cette année encore, l’USCIRF a dressé la liste des 14 « pays particulièrement préoccupants » à cause des « violations systématiques, continues et flagrantes » tolérées ou perpétrées par leurs gouvernements. Aux côtés de ceux anciennement nommés, à savoir la Birmanie, la Chine, l’Érythrée, l’Iran, la Corée du Nord, le Pakistan, l’Arabie saoudite, le Tadjikistan et le Turkménistan, cinq nouveaux pays font leur entrée dans le classement, l’Inde, le Nigéria, la Russie, la Syrie et le Vietnam.

Aux côtés de ces pays, 15 autres sont inscrits sur la « liste de surveillance spéciale », dans ce rapport, à cause des « violations graves » auxquelles on assiste : Cuba, le Nicaragua, le Soudan, l’Ouzbékistan, l’Afghanistan, l’Algérie, l’Azerbaïdjan, Bahreïn, la République centrafricaine (RCA), l’Égypte, l’Indonésie, l’Iraq , le Kazakhstan, la Malaisie et la Turquie.

En dehors de ces gouvernements, la Commission a désigné 6 organisations non étatiques comme étant des « entités particulièrement préoccupantes ». Cinq groupes avaient déjà été cités dans le rapport 2019, al-Shabaab, Boko-Haram, les Houthis, l’État Islamique et les Talibans. Un autre fait son entrée, Hay’at Tahrir al-Sham, en Syrie.

M.C.

Crédit Image : Asianet-Pakistan / Shutterstock.com


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