Entre résilience et espérance : À Karamles, les chrétiens ont célébré le dimanche des rameaux dans leur église
Pour la première fois en trois ans, les chrétiens de l’église chaldéenne de Karamles ont pu célébrer le début de la semaine sainte dans l’église de leur village.
Les chrétiens chaldéens de Karamles ont laissé le camp de réfugiés kurdes d’Erbil, où ils demeurent depuis déjà trop longtemps, et sont arrivés en bus ou par leurs propres moyens dans leur village. 400 à 500 personnes ont ainsi assisté à l’émouvante célébration du dimanche des rameaux.
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Karamles était une ville majoritairement chrétienne jusqu’à l’arrivée de l’Etat islamique en 2014, qui a provoqué la fuite de milliers de non-sunnites à travers les plaines de Ninive. Ils devaient sauver leur vie. Parmi les chrétiens qui n’ont pas demandé l’asile en Occident, certains ont trop peur de retourner sans sécurité à grande échelle, tandis que d’autres sont prêts à revenir et à récupérer tout ce qu’il est encore possible de sauver.
Mais, ce dimanche des rameaux, des centaines ont fait le choix de s’unir dans l’église de Karamles. Pour l’occasion l’église incendiée a été nettoyée et quelque peu remise en état. Père Thabet, prêtre chaldéen local a déclaré à World Watch Monitor :
“Nous avons nettoyé l’église la semaine qui a précédé le dimanche des Rameaux et fait quelques petites réparations. Nous avons également utilisé la maison du prêtre comme base et utilisé un petit générateur pour l’électricité.”
Après la messe, les croyants se sont réunis pour un déjeuner en plein air sur la colline Sainte-Barbe. Et cet événement marque un premier pas vers le chemin du retour pour plusieurs chrétiens désireux de retrouver leur village.
“La semaine prochaine, après Pâques, nous espérons commencer à reconstruire quelques maisons à Karamles”
La congrégation marquera le reste de la Semaine Sainte à Ankawa, mais le Père Thaber espère.
“Nous espérons que l’année prochaine, nous pourrons célébrer toute la semaine de Pâques à Karamles.”
En décembre 2016, après la libération de la ville, une croix avait été replacée sur l’église. Mais dimanche, l’émotion était à son comble pour le Père Thabet.
“Voir tous ces gens m’a fait pleurer”
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H.L.