Érythrée : une pétition pour libérer sept dirigeants chrétiens emprisonnés depuis vingt ans
À l’occasion de la Journée internationale de commémoration des personnes victimes de violences en raison de leur religion et de leurs convictions, le 22 août dernier, l’ONG Portes Ouvertes a demandé la libération de sept dirigeants chrétiens érythréens détenus depuis plus de vingt ans.
Arrêtés entre 2004 et 2005, les responsables chrétiens Kiflu Gebremeskel, Haile Naizge, Million Gebreselassie, Futsum Gebrenegus, Tekleab Menghisteab, Gebremedhin Gebregiorgis et Kidane Weldou ont été emprisonnés uniquement parce qu’ils appartiennent à des Églises non reconnues par l’État.
Depuis leur incarcération, ils n’ont jamais été jugés et n’ont aucune possibilité de recours juridique. Leurs familles ont interdiction de leur rendre visite en prison et leurs conditions de détention sont décrites comme particulièrement éprouvantes.
À l’occasion de la Journée internationale de commémoration des personnes victimes de violences en raison de leur religion et de leurs convictions, le 22 août, l’ONG Portes Ouvertes qui soutient les chrétiens persécutés dans le monde s’est associé à l’initiative internationale Voices4Justice, portée par le Religious Liberty Partnership, afin de porter leur cause.
"Élevons nos voix ensemble pour ces hommes et pour tous ceux qui sont emprisonnés à cause de leur foi", exhorte l’ONG qui appelle les chrétiens à prier pour leur libération.
Une pétition est disponible sur le site de Portes Ouvertes. Les participants sont invités à l’imprimer, la signer manuellement puis l’envoyer à l’Ambassade d’Érythrée en France pour demander leur libération. "Informez-nous de votre envoi par email à [email protected] afin de mesurer l'ampleur de l'action", conclu l’organisation.
Le pays est classé 6e dans l'Index Mondial de Persécution des chrétiens 2025 de l'ONG. Sur place, les chrétiens qui n'appartiennent pas à l'Église orthodoxe, catholique ou luthérienne sont "discriminés dans l'accès aux ressources communautaires, persécutés par l'État et ciblés par une surveillance quotidienne", affirme Portes Ouvertes.
"Entre janvier et mai, près de 120 chrétiens ont été emprisonnés sans jugement."
Mélanie Boukorras
