Festival de Cannes : « Les Bonnes étoiles » récompensé par le prix du Jury œcuménique 2022

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Le jury œcuménique 2022 a décerné son prix au film « les Bonnes étoiles » du réalisateur japonais Hirokazu Kore-eda. « Le film montre de façon très intime comment une famille peut exister sans les liens du sang », ont déclaré les jurés dans un communiqué.

Les six jurés du prix œcuménique 2022 ont choisi de récompenser le film « Les Bonnes étoiles » (« Broker » en anglais NDLR).

Il s’agit d’un drame en langue coréenne du réalisateur japonais Hirokazu Kore-eda qui s’empare du phénomène des « baby box », des boîtes à bébés en Corée du Sud permettant aux femmes d’abandonner leurs nourrissons.

« Quand un bébé est abandonné dans la ‘boîte à bébés’ d’une église, deux hommes essayent tout d’abord de le vendre, les filles valant moins que les garçons ! Mais quand la mère revient, une tout autre histoire se déploie », peut-on lire dans le communiqué publié par le jury présidé par la française Waltraud Verlaguet.

Il salue un film qui « montre de façon très intime comment une famille peut exister sans les liens du sang ».

« Les vies et les âmes sont protégées dans un environnement sécurisant créé par trois adultes et un garçon orphelin autour du bébé, malgré le passé difficile vécu par les protagonistes. Tous doivent affronter leur culpabilité avec toute leur vulnérabilité. Lors d’une conversation touchante entre deux adultes, dont l’un a été abandonné à la naissance et l’autre ayant abandonné son enfant, se dessine une forme nouvelle de ‘pardon par procuration’. »

Depuis 1974, le Jury œcuménique, composé de membres des organisations cinématographiques chrétiennes Interfilm (protestant) et Signis (catholique), est invité par le Festival de Cannes à remettre un prix à un film de la compétition officielle. Il distingue chaque année des œuvres aux « qualités à la fois artistiques et humaines » qui mettent en lumière « des valeurs de l’Évangile ».

En 2021, les jurés avaient décerné leur prix au film japonais « Drive my car » du réalisateur Ryusuke Hamaguchi  pour « une méditation poétique sur le pouvoir de guérison de l’art et de la parole, grâce à un long voyage vers le pardon et l’acceptation ».

Hirokazu Kore-eda avait lui remporté la Palme d’Or du Festival de Cannes en 2018 avec « Une Affaire de famille » (« Shoplifters » en anglais NDLR).

Camille Westphal Perrier

Crédit image : Shutterstock.com / Stephane Legrand

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