Fin de vie : une "pente infiniment dangereuse", écrivent des évêques à leurs parlementaires

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Les évêques d'Île-de-France ont écrit lundi aux parlementaires de leur région pour dénoncer la "pente infiniment dangereuse et mortifère" qu'ouvre selon eux le texte de loi sur l'aide à mourir.

"La mort donnée ne peut pas être un soin", affirment les onze prélats, dont l'archevêque de Paris Laurent Ulrich, dans cette lettre envoyée aux députés et sénateurs d'Île-de-France.

Ils soulignent leur "opposition la plus vive et la plus fondamentale à l'euthanasie et au suicide assisté", alors que la proposition de loi sur l'aide à mourir doit être votée en première lecture mardi à l'Assemblée nationale.

Approuver ce texte ouvrirait "une pente infiniment dangereuse et mortifère sur laquelle, une fois engagés, il sera impossible de ne pas glisser irrémédiablement vers toujours plus de permissivité", avertissent-ils.

Les évêques s'inquiètent pour les plus fragiles ou les plus pauvres qui pourraient être "les premiers à se laisser persuader qu'ils sont de trop dès qu'ils seront âgés, malades".

Redoutant un texte finalement "peu encadré", ils dénoncent la "stratégie revendiquée de ceux qui comptent, chaque année, demander à étendre progressivement le champ d'application" de la loi pour permettre "l'euthanasie ou le suicide assisté des mineurs, des personnes malades d'Alzheimer, etc".

Ils rappellent que l'actuelle loi Claeys-Leonetti "propose des solutions concrètes, équilibrées, exigeantes et humaines", mais qu'"elle reste insuffisamment connue et appliquée".

"S'il s'agit de protéger les plus faibles d'entre nous de souffrances terribles, pourquoi ne pas se tourner résolument, d'abord, vers (les) soins palliatifs ?" demandent-ils.

Le 19 mai déjà, la Conférence des évêques de France (CEF) avait incité les fidèles à agir, notamment en interpellant les parlementaires.

Les responsables français des principaux cultes avaient eux alerté le 15 mai sur de "graves dérives" et le "basculement radical" découlant selon eux de cette proposition de loi.

La Rédaction (avec AFP)

Crédit image : Canva

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