
« Papa, si je dois choisir entre toi et Jésus, alors je choisis Jésus. Et si je dois choisir entre mon père terrestre et mon père céleste, je choisis alors mon père céleste. »
Un pasteur d’origine iranienne, Afshin Ziafat, raconte sur Desiring God le prix qu’il a dû payer pour suivre Jésus. Afshin est né aux États-Unis, mais a vécu jusqu’à ses 6 ans en Iran, le pays de ses parents. La révolution islamique de la fin des années 70 les a poussés à retourner à Houston. Il ne parle alors que la langue farsi. Une dame chrétienne lui lit des livres en anglais chaque jour. Un jour elle lui offre un Nouveau Testament, lui disant qu’il s’agissait du « livre le plus important que tu n’aies jamais lu ».
« Elle avait planté une graine dans ma vie qui ne se concrétiserait que 10 ans plus tard. »
Et des graines, Dieu en utilisera d’autres dans la vie d’Afshin. Comme ce jeune joueur de basket, qui a interpellé Afshin alors qu’il venait de prononcer le nom de Jésus en vain :
« Hé ! Ce Jésus dont tu viens de dire le nom, c’est mon Dieu ! »
Plus tard, c’est un étudiant chrétien qui discutera avec lui pendant les pauses déjeuner. Mais ce n’est qu’en visionnant un documentaire sur la vie de Jésus que le puzzle s’assemble. La dame qui lui apprenait à parler anglais, le joueur de basket, l’étudiant... Afshin se saisit alors de son Nouveau Testament et commence à lire Matthieu.
« Chaque jour, je lisais sous la couette de mon lit avec une lampe de poche pour que mes parents ne puissent pas entrer et voir ce que je faisais. »
La lecture du troisième chapitre de l’épître de Paul aux romains a complètement changé sa vie.
« J’ai été frappé par Romains 3:22, qui dit que cette justice est pour tous ceux qui croient. Je pensais que j’étais né musulman et que je serai toujours musulman, mais ce verset disait que cette justice était pour quiconque croit, de n’importe quelle ethnie. »
Invité à une réunion, Afshin se convertit. Il demeure très inquiet par rapport à son père et décide de lui cacher sa foi. Mais son père remarque son changement de comportement et découvre sa Bible. Une douloureuse discussion commence alors.
« Il m’a fait asseoir et a dit: ‘Fils, que se passe-t-il ? Tu as quelque chose de différent.’ J’ai dit : ‘Papa, je suis chrétien.’ Il a répondu : ‘Non, tu ne l’es pas, jeune homme. Tu es musulman et tu seras toujours musulman.’ J’ai dit : ‘Papa, la Bible dit que si je ne fais confiance qu’au Christ pour mon salut, je suis chrétien - et c’est ce que je fais.’ Mon père a dit ‘Afshin, si tu veux être chrétien, alors tu ne peux plus être mon fils.’ «
Afshin ne veut pas perdre sa relation à son père. Il veut crier qu’il choisit alors d’être musulman. Mais quand il ouvre sa bouche, ce sont d’autres paroles qui sortent :
« Papa, si je dois choisir entre toi et Jésus, alors je choisis Jésus. Et si je dois choisir entre mon père terrestre et mon père céleste, je choisis alors mon père céleste. »
Son père le renie à l’instant-même, ce qui plonge Afshin dans une profonde incompréhension. Comment Jésus pouvait tant l’éloigner de son propre père ? Des versets de Matthieu ont alors été une révélation pour lui :
C’est pourquoi, quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est dans les cieux ; mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux. Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père , entre la fille et sa mère , entre la belle-fille et sa belle-mère ; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. (Matthieu 10 : 32-36)
En perdant son père pour suivre Jésus, Afshin a appris qu’en perdant sa vie, il la retrouvait. Un homme d’affaire de Dallas a financé ses études. Il est devenu pasteur et a parcouru les États-Unis pendant 15 ans. Il a vu les musulmans se tourner vers Jésus. Il est également engagé dans un projet missionnaire avec l’Iran.
« Je me suis associé à un ministère qui touche l’Iran avec l’Évangile, et j’ai eu le privilège de former et d’équiper des pasteurs iraniens, contribuant ainsi à la diffusion de l’Évangile dans la même nation d’où venait ma famille. »
La relation avec son père est désormais restaurée. Il prêche avec passion dans son église le prix à payer pour suivre Jésus véritablement.
« Je suis passionné par le fait que les gens sachent que suivre Jésus a un coût. Qu’est-ce que ça vous coûte de le suivre ? Peut-être que la chose à laquelle vous tenez est ce qui vous empêche de vivre pour sa gloire. Pour moi, c’était mon père. Pour vous, cela pourrait être autre chose. »
La rédaction