"La seule église qui illumine est celle qui brûle" : des tags antichrétiens à Marseille

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Le 2 décembre, le maire de Marseille, Benoît Payan, a dénoncé des tags "haineux" découverts sur l’église Sainte-Marie-Madeleine des Chartreux située dans le 4e arrondissement. "S’en prendre à une église, c’est toucher en plein cœur la communauté catholique", a écrit le diocèse de Marseille dans un communiqué ce mercredi.

Une de plus. Après les récentes insultes à l’encontre de Jésus inscrites sur la porte principale de l’église du Sacré-Cœur à Lourdes dans la nuit du 10 au 11 novembre, c’est au tour de l’église Sainte-Marie-Madeleine des Chartreux dans le 4e arrondissement de Marseille d’être victime de tags antichrétiens.

"La seule église qui illumine est celle qui brûle" et "Si Dieu existe, il faut le butter", sont les deux inscriptions présentes sur un des murs de l’édifice. Le diocèse de Marseille a réagi ce matin dans un communiqué en exprimant "sa grande tristesse" et en rappelant l’importance de l’église pour les fidèles mais aussi pour "tous les habitants du quartier".

"S’en prendre à une église, c’est toucher en plein cœur la communauté catholique, en particulier les fidèles qui se réunissent en ce lieu pour prier et célébrer la messe, mais plus largement, tous les habitants du quartier, qu’ils soient chrétiens ou non. Une église est un lieu de culte, certes, mais aussi une maison de rencontre, de dialogue, de silence et de paix, ouverte à toute personne quelle qu’elle soit."

Une messe sera célébrée ce soir à 18h30 "pour réunir et consoler la communauté paroissiale et les habitants du quartier affectés par ces actes", conclut le diocèse.

Des tags dénoncés également par le maire de la ville dans un post publié sur X, le 2 décembre."Les menaces et la stigmatisation des croyants n’ont pas leur place dans notre ville, quelle que soit leur religion. Marseille est et restera une ville de respect et de fraternité", a-t-il écrit. L’élu a également annoncé déposer plainte ce mercredi et a affirmé que la municipalité "restera pleinement mobilisée pour protéger chaque lieu de culte". 

Des propos jugés "christianophobes" par le sénateur du Rassemblement National, Stéphane Ravier et par la présidente de la métropole et du département des Bouches-du-Rhône, Martine Vassal. "Après la crèche vandalisée à Amiens et l’église profanée à Lourdes, Marseille n’y échappe pas. Mais non la christianophobie n’existe pas...", a-t-elle écrit sur X, le 2 décembre.

Interpellés par des journalistes de BFMTV, des habitants ont exprimé leur incompréhension face à cette violence. "Je suis choqué de voir de tels propos sur une église dans une ville comme Marseille qui est diversifiée", s’est questionné un passant, tandis qu’un autre a complété : "Nous sommes dans un pays laïque qui doit respecter toutes les religions".

Mélanie Boukorras

Crédit image : X, Benoît Payan

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