L’Alliance évangélique mondiale fait entendre sa voix à l’ONU pour la liberté religieuse et la dignité humaine

Lors de la 59ᵉ session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies qui s'est tenue du 16 juin au 9 juillet, l’Alliance évangélique mondiale (AEM) s’est engagée avec force pour défendre la liberté religieuse, lutter contre la traite des êtres humains et promouvoir les droits des minorités. Aux côtés de partenaires comme l’Armée du Salut, Portes Ouvertes Internationales et l’Alliance évangélique italienne, l’AEM a multiplié les interventions en faveur des travailleurs domestiques, des communautés religieuses, des objecteurs de conscience et des chrétiens emprisonnés.
À Genève, à l'occasion de la 59ᵉ session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, l’Alliance évangélique mondiale (AEM) a porté plusieurs plaidoyers majeurs, reflétant son engagement en faveur des droits humains et de la liberté religieuse à travers le monde.
Aux côtés de l’Armée du Salut et du réseau mondial pour la liberté (WFN), l’AEM a exhorté, le 23 juin, les États à ratifier la convention de l’Organisation internationale du travail sur le travail décent pour les travailleurs domestiques, pointant les formes contemporaines de traite et d’esclavage dissimulées sous l’apparence d’emplois légaux. "Les gouvernements doivent être tenus responsables", a martelé l'organisation évangélique, lors de cette prise de parole.
Le 27 juin, l’AEM, en partenariat avec Portes Ouvertes Internationales, s’est adressée au rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme au Burundi. Elle a demandé au gouvernement burundais de suspendre la mise en œuvre d’une loi controversée encadrant les groupes religieux, et à engager une consultation "authentique et inclusive" avec les chefs religieux du pays.
Lors de l’adoption des résultats de l’examen périodique universel (EPU) de l’Italie qui s'est tenue le 30 juin, l’AEM et l’Alliance évangélique italienne ont plaidé pour une législation plus équitable en matière de liberté religieuse, dénonçant les obstacles administratifs qui freinent l’ouverture de lieux de culte pour les minorités. L’organisation appelle à l’adoption d’une véritable loi sur la liberté religieuse, afin de garantir un traitement équitable à toutes les confessions, en particulier les minorités, dont les évangéliques font partie.
Le 1ᵉʳ juillet, s’est vers la Bolivie que s'est tournée l'AEM, appelant l’État à reconnaître le droit à l’objection de conscience au service militaire et à simplifier l’enregistrement des communautés religieuses, encore trop complexe et restrictif.
Enfin, sous les auspices de la table ronde de l’IRF, l’AEM a participé, le 3 juillet, à un appel multiconfessionnel en faveur des droits humains en Érythrée. Pays où plusieurs dirigeants évangéliques sont détenus depuis plus de vingt ans sans procès. L’organisation s’est réjouie de l’adoption par le Conseil des droits de l’homme de la résolution renouvelant le mandat du rapporteur spécial pour le pays.
À travers ces prises de parole à Genève, l’AEM réaffirme ainsi son rôle sur la scène internationale : être une voix pour ceux qui, dans le monde, voient leurs droits fondamentaux bafoués et rappeler encore et toujours, que la liberté religieuse et la dignité humaine doivent rester au cœur des priorités internationales.
Camille Westphal Perrier