Lancement d’un collectif sur les abus de pouvoir dans l’Eglise

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Un collectif souhaitant « recueillir des témoignages sur les abus de pouvoir dans l’Eglise » et apporter des « solutions » a été lancé mercredi par les proches du père François de Foucauld, prêtre du diocèse de Versailles qui s’est récemment suicidé.

« Nous souhaitons recueillir des témoignages sur tous types d’abus de pouvoir » et « trouver des solutions positives et des voies d’améliorations », pour « que l’Eglise en soit grandie », a affirmé Nicolas Jourdier, ami du prêtre décédé, lors d’une réunion publique à Paris à laquelle ont participé une centaine de personnes, dont une bonne partie en visioconférence.

Il s’agira par exemple de voir « comment aider un évêché à lutter contre le harcèlement d’un de ses prêtres », a-t-il ajouté, souhaitant que la situation de son ami « ne se reproduise plus ».

François de Foucauld, 50 ans, ancien curé de Bois-d’Arcy (Yvelines), a mis fin à ses jours dans la nuit du 30 juin au 1er juillet. Aucun document n’a été retrouvé qui ferait référence à son suicide, selon une source proche du dossier.

Le père de Foucauld avait, en décembre, publié une tribune dans le journal La Croix critiquant les abus de pouvoir dans l’Eglise et les mécanismes en place, estimant que « la contrainte au silence dans l’Eglise ne passe plus » et appelant à « libérer la parole ».

L’objectif de M. Jourdier est de mettre sur pied « un collectif », « pourquoi pas une association loi 1901 », a-t-il précisé à la presse, soulignant vouloir s’inspirer, entre autres, du travail mené par l’association la Parole libérée à Lyon sur la prédocriminalité dans l’Eglise.

Il entend réunir de futurs bénévoles, mettre sur place des groupes de travail, un site internet... Une page Facebook a déjà réuni 1.300 personnes depuis le début du mois. De nouvelles réunions auront lieu à la rentrée.

M. Jourdier a évoqué l’idée, à moyen terme, de présenter  « quatre ou cinq propositions majeures » auprès de la Conférences des évêques de France.

Aller chercher une aide « à l’extérieur de l’Eglise » pour diagnostiquer les abus de pouvoir ou pour trouver des professionnels de l’écoute, mettre en place des lieux d’écoute, créer un « corps national pour réaliser des audits » dans les diocèses et les congrégations religieuses, créer « un syndicat des clercs », trouver des « lieux de « régulation ont été autant de propositions lancées par les participants à la réunion.

La Rédaction (avec AFP)


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