
Depuis août 2018, les chrétiens de Shangqiu se battent pour pouvoir se réunir dans leur église.
Une vidéo publiée par Bitter Winter, montre des chrétiens chinois agenouillés dans ce qu’il reste de leur église, à Shangqiu, dans la province du Hénan. En larmes et en prières, leurs cris s’entendent depuis la rue. Ces fidèles ont fait le choix de résister et de refuser la fermeture de leur église.
Believers Knelt Crying And Praying In The Churchhttps://t.co/bXeKbrUxqR
— BitterWinterMagazine (@BitterWinterMag) May 20, 2019
Leur église avait pourtant obtenu un permis de lieu d’activité religieuse en 2011. Mais en août 2018, les autorités ont décidé de fermer l’église. Motif invoqué : elle est « trop proche du bâtiment du comité de village ». Mais les chrétiens continuaient de se réunir dans le bâtiment. En février, des représentants du gouvernement ont retiré et brûlé les bancs et les coussins. Puis, ils ont condamné l’entrée à la cour de l’église par un mur de briques.
Les fidèles décident alors de se lancer dans une bataille juridique, mais leur avocat a été intimidé par des représentants du gouvernement et s’est retiré de l’affaire.
Les chrétiens ont donc dû abandonner les poursuites, et sont allés faire tomber le mur qui les empêchait d’accéder à leur lieu de culte. Ils pouvaient à nouveau se réunir. Mais, mi-avril, un nouveau rebondissement se produisait. Le secrétaire du Parti a envoyé des personnes détruire le sol et l’estrade, et condamner à nouveau l’entrée.
Bitter Winter révèle qu’un document officiel impose aux « comités » des villages une fermeté à l’égard de « la gestion des affaires religieuses » :
« Pour ceux qui sont laxistes dans l’exercice de leurs fonctions religieuses ou dont le manque d’exercice dans le cadre de la campagne spéciale causent des problèmes prolongés et non résolus, une responsabilité sérieuse sera engagée conformément à la loi. »
Pour le magazine sur la liberté religieuse en Chine, « sous la pression des hauts responsables du gouvernement, les responsables des villages suppriment les croyances religieuses afin de protéger leurs emplois ».
M.C.