Le CPDH soutient la position de l’Académie de médecine sur la fin de vie

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Le Comité protestant évangélique pour la dignité humaine a salué la position de l’Académie Nationale de Médecine sur la fin de vie qui estime qu’il « n’est pas dans la mission du médecin de donner la mort ».

Dans un communiqué publié le 23 juillet, le Comité protestant évangélique pour la dignité humaine (CPDH) est revenu sur la position de l’Académie Nationale de Médecine (ANM) sur la fin de vie. L’ANM qui n’est pas en faveur d’un nouveau dispositif législatif à ce sujet souligne qu’il n’est pas « dans la mission du médecin de donner la mort, et que l’on ne peut occulter la réelle souffrance des soignants de passer du soin à l’aide active à mourir ».

Une position que le CPDH rejoint largement.

« Alors que le sujet va revenir avec force dans les programmes des candidats à l’élection présidentielle, le CPDH soutient la position de cette Académie. »

Suite à deux propositions de loi sur « l’aide active à mourir » présentées par des parlementaires, l’Académie Nationale de Médecine a publié le 30 juin dernier un communiqué de presse intitulé « Faut-il aller au-delà des dispositions actuelles ? » dans lequel elle affirme que « la connaissance par les professionnels de santé des dispositions adoptées pour la fin de vie, est insuffisante ».

Elle souligne également que »le même déficit de connaissances se constate au sein de la population ce qui, selon l’orientation des questions posées, biaise les sondages sur un sujet aussi sensible que le suicide assisté ou l’euthanasie ».

L’ANM rappelle qu’en pratique, « il perdure une grande inégalité dans l’accès aux soins palliatifs de fin de vie » et « tout en s’engageant à poursuivre ses travaux sur ce thème » elle recommande plutôt qu’une révision des dispositifs actuels, « une application enfin effective du dispositif existant ».

« Un dispositif législatif ne saurait être adopté alors que la formation et l’offre de soins actuelles sont encore loin d’être pleinement mises en œuvre pour répondre aux besoins et aux inquiétudes de nos concitoyens » souligne l’Académie. Elle insiste sur la nécessité d’une « formation approfondie sur la fin de vie soit mise en place pour toutes les catégories de professionnels de santé » ainsi qu’une « information objective et détaillée du public sur la législation en vigueur soit activement poursuivie » afin que chaque citoyen puisse connaître ses droits.

Enfin, l’organisation demande à ce qu’une « évaluation rigoureuse de l’application des dispositions en place soit réalisée », un travail d’évaluation auquel elle se dit « prête à contribuer ».

En avril dernier, la proposition de loi donnant « droit à une fin de vie libre et choisie » portée par le député Olivier Falorni (groupe Libertés et Territoires) n’avait pas pu être adoptée par l’Assemblée nationale, faute de temps. Son adoption avait notamment été compromise par le dépôt de plus de 3 000 amendements.

Si l’examen du projet de loi n’a pas pu être mené à terme, l’article premier, soit le plus important du texte qui créé le droit à une assistance médicalisée active à mourir, a lui été adopté. Un vote qui reste pour l’instant symbolique, mais qui souligne les désaccords profond qui existent à ce sujet entre les députés.

Camille Westphal Perrier 


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