Le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez demande aux préfets une sécurisation renforcée des marchés de Noël
Laurent Nuñez a demandé mercredi 3 décembre dans un télégramme aux préfets de "renforcer les dispositifs de sécurité" autour des marchés de Noël, "compte tenu du niveau très élevé de la menace terroriste".
"Les marchés de Noël sont des lieux de rassemblements populaires et symboliques susceptibles d'être la cible d'actions violentes ou revendicatives à l'image des attentats de Strasbourg le 11 décembre 2018", qui avait fait cinq morts, ou encore des attaques meurtrières à Berlin en 2016 et à Magdebourg (Allemagne) en 2024, rappelle le ministre dans ce télégramme consulté par l'AFP.
"Compte tenu du niveau très élevé de la menace terroriste, je vous demande de maintenir une vigilance maximale et de renforcer les dispositifs de sécurité sur l'ensemble du territoire", est-il écrit.
Il demande aux préfets de s'assurer "de la pleine mobilisation des services de renseignement dans la détection, la prévention et, le cas échéant, l'entrave des menaces terroristes".
Les préfets doivent prendre "les mesures administratives", par exemple des arrêtés d'interdiction et de limitation de stationnement ou de circulation, pour "garantir les conditions de sécurité optimales" des marchés de Noël et autres événements "susceptibles de rassembler un grand nombre de participants".
Les préfets doivent également veiller "à la mise en place de dispositifs adaptés pour se prémunir des attaques terroristes et garantir la sécurité (des) concitoyens" et "à la gestion des flux piétons pour optimiser leur protection et leur contrôle".
Le ministre de l'Intérieur demande en outre aux représentants de l'Etat dans les territoires de veiller "à assurer une présence visible et dissuasive des forces de sécurité intérieure et des militaires de la force Sentinelle le cas échéant".
"Quand on lit la propagande des groupuscules terroristes", les marchés de Noël "sont des cibles (...) comme le sont les forces de l'ordre, comme le sont les lieux de culte de la communauté juive, comme le sont un certain nombre d'institutions publiques", avait dit le ministre sur BFMTV dimanche.
Le groupe État islamique et Al-Qaïda ne peuvent "plus se projeter sur le territoire" mais peuvent "essayer d'inciter des individus présents sur le territoire à passer à l'acte", a-t-il rappelé.
La Rédaction avec (AFP)