Le pape Léon XIV a approuvé vendredi la béatification de onze prêtres "martyrs" tués par les nazis et le régime communiste tchécoslovaque en Europe dans les années 1940 et 1950.
Il s'agit de neuf prêtres polonais, tués en 1941 et 1942 "par haine pour la foi" dans les camps nazis d'Auschwitz et Dachau, a indiqué le Vatican dans un communiqué. Il s'agit selon le média officiel Vatican News de Jan Swierc, Ignacy Antonowicz, Ignacy Dobiasz, Karol Golda, Franciszek Harazim, Ludwik Mroczek, Wlodzimierz Szembek, Kazimierz Wojciechowski et Franciszek Miska.
"Religieux engagés dans des activités pastorales et éducatives, ils ont été victimes de la persécution nazie pendant l'occupation allemande de la Pologne, qui a commencé le 1er septembre 1939 et qui s'est déchaînée avec une violence particulière contre l'Église catholique", souligne Vatican News.
"Étrangers aux tensions politiques de l'époque, ils ont été arrêtés simplement parce qu'ils étaient prêtres catholiques", ajoute le média officiel du Vatican, soulignant "la persécution particulière réservée au clergé polonais".
"Conscients que leur ministère pastoral était considéré par les nazis comme une opposition au régime, ils ont poursuivi leur œuvre apostolique, restant fidèles à leur vocation et acceptant sereinement le risque d'être arrêtés, déportés puis tués", poursuit la même source.
Le pape a également déclaré martyrs Jan Bula et Vaclav Drbola, des prêtres tués entre 1951 et 1952 à Jihlava, dans l'ex-Tchécoslovaquie communiste.
"Tous deux, en raison de leur zèle pastoral, étaient considérés comme dangereux par le régime communiste qui s'était installé en Tchécoslovaquie en 1948 et qui avait lancé une persécution ouverte contre l'Église", souligne Vatican News.
Jan Bula a été accusé d'avoir inspiré en 1951 un attentat dans lequel plusieurs responsables communistes avaient été tués. Il a été condamné à mort et pendu.
Vaclav Drbola a été accusé de complicité dans le même attentat, bien que - comme Jan Bula - il se soit déjà trouvé en prison à cette date, et a été exécuté.
Les deux hommes ont été contraints sous la torture de signer de faux aveux, selon Vatican News. La béatification, dernière étape avant la canonisation, implique que l'Église catholique reconnaisse à la personne choisie, outre une vie héroïque et vertueuse, d'avoir réalisé un miracle. Cette condition n'est cependant pas nécessaire si cette personne est reconnue comme martyr.
La Rédaction (avec AFP)