Lors d’une réunion à huis clos en Turquie, le 29 novembre, le pape Léon XIV a proposé aux dirigeants des Églises chrétiennes de se réunir à Jérusalem en 2033. Cette rencontre serait consacrée à la célébration des deux mille ans de la mort et de la résurrection du Christ.
Dans huit ans, les chrétiens du monde entier célébreront les deux mille ans de la mort et de la résurrection du Christ. À cette occasion, le pape Léon XIV a proposé un parcours spirituel aux fidèles et a demandé aux dirigeants chrétiens de se réunir à Jérusalem en 2033 pour fêter cet anniversaire. Un projet annoncé devant les journalistes lors de son vol vers Beyrouth, le 30 novembre.
Malgré la difficulté logistique de cette future rencontre, le pape a affiché une ferme détermination. Son objectif est de rétablir l'unité chrétienne, brisée par le schisme de 1054 avec les orthodoxes et par la Réforme de 1517 avec les protestants.
En effet, des divergences théologiques demeurent et certaines confessions religieuses font obstacle au rapprochement. De plus, l'ouverture manifestée par le pape envers les personnes homosexuelles et sa volonté de dialogue islamo-chrétien ont suscité des réserves, voire de la méfiance, au sein du monde orthodoxe.
Ainsi, le patriarche Bartholomée, présent lors du concile de Nicée, a annoncé deux obstacles majeurs : l’infaillibilité pontificale et la question du "Filioque", une formule ajoutée au Credo par les catholiques, affirme que l'Esprit saint procède du Père et du Fils, ce que refusent les orthodoxes. Pour l’instant aucune avancée n’a été constatée concernant l’établissement commun d’une date unique pour Pâques.
L'initiative du pape Léon XIV, malgré la persistance de désaccords profonds, ouvre la voie à un avenir commun d'ici 2033. Bien que la résolution des obstacles théologiques d'ici cette échéance ne soit pas garantie, ce geste insuffle une nouvelle dynamique dans le dialogue entre les différentes Églises chrétiennes.
Elormise Pierre