
Deux villages à majorité chrétienne ont été attaqués par les Peuls au Nigéria, faisant trois morts et huit personnes enlevées.
Dimanche 6 septembre, aux alentours de 6 heures du matin, une nouvelle attaque meurtrière a eu lieu au Nigéria. Les éleveurs peuls ont pris pour cible les communautés à majorité chrétienne de Buda et de Kemara Rimi, semant la mort et la destruction.
À Buda, les assaillants ont tué le pasteur, Alubara Audu, ainsi que deux pères de famille, Adamu Tata et Ishaku Peter. Ils ont également enlevé trois autres personnes. Les Peuls ont ensuite attaqué la communauté de Kemara Rimi, où ils ont enlevé cinq personnes, dont Grace Mathew, 16 ans. Plusieurs maisons de chrétiens ont été détruites.
Il s’agirait, selon Christian Solidarity Worldwide (CSW), de la plus récente attaque parmi la vague de violence qui déferle dans le sud de Kaduna. À ce jour, il n’y aurait eu ni demande de rançon, ni information.
Le président national de l’Association de développement d’Adara, Awemi Maisamari, a déclaré :
« Le temps pour les autorités civiles et de sécurité et même pour les chefs de la communauté peuls de continuer à feindre l’ignorance des auteurs de ces crimes et de leur localisation est révolu. En outre, le défi lancé par le gouverneur Elrufai demandant des détails sur les villages occupés dans le sud de Kaduna a depuis été résolu de manière adéquate. Tout échec supplémentaire à aborder ces problèmes de manière adéquate confirmera que le gouvernement ne souhaite que réprimer la rhétorique alors que ses actions et inactions servant d’encouragement parlent le plus fort. »
Pour Mervyn Thomas, président et fondateur de CSW, « la situation dans le sud de la Kaduna doit être au cœur des préoccupations de la communauté internationale ».
« Nous continuons d’appeler le Conseil des droits de l’homme de l’ONU à convoquer une session spéciale avec un accent particulier sur la violence en cours, et exhortons les États membres de l’ONU à faire part de ces préoccupations au Nigéria à chaque occasion, y compris lors de la prochaine session du Conseil des droits de l’Homme. »
M.C.