
Face à la proposition de loi ouvrant un "droit à mourir", plusieurs initiatives chrétiennes émergent pour exprimer leur opposition. Les voix chrétiennes dénoncent une déviation du principe de fraternité et s'insurgent contre la légalisation de la suppression de la vie des personnes les plus vulnérables.
Les partisans de l’euthanasie affichent ouvertement leurs intentions. Lors d’une réunion publique organisée par l’association Le Choix, le 30 novembre 2024, le député Jean-Louis Touraine déclarait : "Il faut obtenir le plus possible (dans la prochaine loi sur la fin de vie) et surtout, une fois qu’on aura mis le pied dans la porte, il faudra revenir tous les ans et dire qu’on veut étendre ça. Parce que dans la première loi, il n’y aura pas les mineurs, les maladies psychiatriques et même pas les maladies d’Alzheimer."
Le projet de loi est actuellement en discussion à l’Assemblée nationale et doit être soumis au vote le 27 mai prochain. Le texte instaure un "droit à mourir", sous la forme d’une aide active à mourir (injection d’un produit létal par une tierce personne) ou d’un suicide assisté (injection par le patient lui-même).
Face à ce nouveau droit, plusieurs collectifs chrétiens se mobilisent pour alerter sur les risques d’une telle évolution législative.
Une veillée pour la vie est prévue ce mercredi 21 mai à la cathédrale Notre-Dame de Paris, à l’appel de tous les évêques catholiques d’Île-de-France. Les participants pourront confier une intention qui sera portée dans la prière au cours de la soirée.
Des pétitions circulent également, comme celle lancée par l’organisation CitizenGO, qui appelle à une mobilisation large contre le projet de loi. Elle interpelle diverses institutions, notamment les Nations unies et la Convention européenne des droits de l’homme. Des exemples provenant de pays ayant déjà légalisé l’euthanasie alertent sur les dérives possibles d’une telle législation.
"Au Canada, le système 'd'aide médicale à mourir’ a enregistré plus de 13 000 morts assistées l’an dernier — une hausse de 31 %. Certaines personnes ont demandé l’euthanasie parce qu’on leur avait refusé un logement ou des soins à domicile."
Enfin, une manifestation pacifique, dans l’esprit de celles des Veilleurs lors des débats sur le mariage pour tous, est annoncée pour le 27 mai, jour du vote à l’Assemblée. "Dans le contexte du vote sur le projet de loi relatif à la fin de vie, nous souhaitons offrir un espace de réflexion et de témoignages pour dire notre attachement à la dignité humaine et au soutien aux plus fragiles", expliquent les organisateurs.
Germain Gratien