
Si la situation sanitaire le permet, les cultes pourraient reprendre début décembre avec un protocole renforcé.
Lundi 16 novembre des représentants des cultes ont rencontré le Premier ministre Jean Castex et le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin pour étudier la question d’une éventuelle reprise des cultes dans le contexte sanitaire de la Covid-19.
Cette rencontre s’inscrit dans la continuité de l’ordonnance rendue par le Conseil d’État le 7 novembre dernier qui avait encouragé le gouvernement à « une concertation avec les représentants des principaux cultes sur l’éventuelle prolongation des mesures ».
La Conférence des évêques de France (CEF) a publié un communiqué de presse pour faire état des conclusions de cette concertation. Il rapporte que si lors de cet échange le Premier ministre « a fermement redit que les conditions sanitaires ne permettaient pas aujourd’hui une reprise des célébrations publiques », le gouvernement reste ouvert à la discussion.
En effet, Jean Castex a chargé le ministre de l’intérieur de préparer, avec l’aide des représentants des cultes, des protocoles qui permettraient une reprise éventuelle des cultes publics à partir du 1er décembre. Cela dépendra également des conditions sanitaires et de l’évolution du virus à cette date.
#Cultes: reprise possible à partir du 1er décembre en fonction des conditions sanitaires selon les responsables religieux
— Perrine Tarneaud (@Perrine_tarneau) November 16, 2020
La CEF qui annonce avoir déjà présenté « un protocole sanitaire détaillé » indique que des protocoles sont en préparation en ce qui concerne la « reprise d’autres activités pastorales en ‘présentiel’ (catéchisme, aumônerie, Conseils…) ».
Le communiqué de presse évoque aussi Noël et rappelle « la volonté du gouvernement d’obtenir des conditions sanitaires les meilleures » pour ce temps si particulier du calendrier des chrétiens.
Une concertation avec les pouvoirs publics plus que nécessaires alors que les fidèles s’impatientent, comme l’attestent les manifestations organisées dans différentes villes de France ce weekend.
Le Figaro rapporte les propos du grand rabbin de France, Haïm Korsia, également présent à la concertation qui affirme que « les gens commencent à s’impatienter ». D’après lui les fidèles « se demandent pourquoi prier, espacé, dans une vaste synagogue serait plus dangereux que fréquenter un magasin ».
De la même manière du côté des musulmans, le président du Conseil français du culte musulman, Mohammed Moussaoui « espère que la reprise sera pour le 1er décembre ». Le président de la Fédération protestante de France, François Clavairoly a pour sa part confié que si il salue « avec les autres religions, l’effort de concertation du gouvernement » il est, à l’instar de beaucoup de croyants, « en attente de la reprise des célébrations« . Le protestant insiste cependant sur la priorité donnée à « la solidarité et l’effort collectif. »
Le communiqué de presse de la CEF fait écho à ses paroles en rappelant que « l’Église participe à l’effort national de lutte contre l’épidémie ».
C.P