Les évêques allemands alertent sur la montée inquiétante des attaques contre les chrétiens
La Conférence épiscopale allemande a signalé une forte augmentation des attaques contre des lieux chrétiens. Une situation qui suscite encore peu l'attention de la scène politique.
Depuis quelques années, de nombreuses attaques contre les symboles chrétiens ont été recensées en Allemagne : incendies d'églises, destruction de statues sacrées, d’images de dévotion ou encore d’objets liturgiques.
Le 22 août dernier, l’Observatoire de l’intolérance et de la discrimination à l’égard des chrétiens en Europe (OIDAC Europe), et le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme de l’OSCE ont exhorté les gouvernements à agir.
Les organisations chrétiennes ont appelé à une reconnaissance plus large des crimes de haine anti-chrétiens, qui, selon elles, continuent d’être insuffisamment signalés et reçoivent rarement une attention politique, a rapporté le Christian Today.
En ce sens, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a publié le 13 octobre un guide consacré aux crimes de haine visant les chrétiens. Il met en lumière une évolution préoccupante : la multiplication des actes hostiles envers les chrétiens sur le continent européen. L'OSCE appelle ainsi les gouvernements européens à renforcer la collecte de données sur les incidents, à favoriser une coopération accrue entre les agences concernées, et à garantir une protection renforcée lors des principales célébrations chrétiennes.
Les dirigeants de l’Église allemande affirment que les statistiques officielles de la police ont souvent classé ces infractions uniquement dans la catégorie des dommages matériels sans les considérer comme de potentielles attaques ciblant directement la foi chrétienne.
Ainsi, selon la directrice exécutive d’OIDAC Europe, Anja Hoffmann, les préjugés anti-chrétiens ont été accentués par le comportement minimisant des gouvernements et des médias :
“La réalité quotidienne des crimes de haine anti-chrétiens enregistrés par notre organisation souligne le besoin urgent de recherches supplémentaires et d’actions gouvernementales concrètes. De nombreux gouvernements européens n’enregistrent et ne signalent toujours pas correctement ces crimes ou pire, ils perpétuent même des préjugés anti-chrétiens.”
Les organisations exhortent les États à reconnaître pleinement cette forme de haine et à renforcer leurs efforts pour protéger la liberté de religion et de conviction.
Elormise Pierre
