« Leurs voix se sont tues dans une mort douloureuse » : meurtres et enlèvements de chrétiens au Nigeria pendant la saison de Noël

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« En quelques minutes, de nombreuses maisons étaient en flammes car nous pouvions entendre des personnes sans défense qui étaient piégées, criant à l’aide qui n’est venue que lorsque leurs voix se sont tues dans une mort douloureuse. »

Le 25 décembre, 53 chrétiens ont été enlevés dans le village d’Angwan Aku, dans l’État de Kaduna, au Nigeria. On déplore également la mort d’un chrétien lors de l’attaque.

Selon Morning Star News, qui rapporte les propos d’un habitant de la région, James Akawu, des éleveurs peuls et des terroristes ont attaqué le village aux alentours de 10 heures du matin.

« Le culte de l’église était sur le point de commencer lorsque les assaillants sont arrivés au village à moto et ont tiré sporadiquement. Ils ont tué un chrétien et kidnappé 53 autres chrétiens qui sont toujours retenus captifs. »

Cette attaque n’est pas un acte isolé. Dans le comté de Kaura, 40 chrétiens auraient été tués le 18 décembre. « Les maisons et les granges brûlent encore alors que je vous envoie ce message », a témoigné un habitant, Amos David, par SMS.

A Kagoro, on parle de 3 chrétiens tués le 23 décembre. « Nous sommes à nouveau attaqués par des terroristes. Il y a encore des coups de feu partout cette nuit », a déclaré Jay Awan, un habitant de la ville de Kagoro, « c’est pire. S’il vous plaît, nous avons besoin d’aide ».

Le révérend Stephen Panya Baba, président de l’Église évangélique Winning All, déplore la récurrence de ces attaques. Des assaillants avaient déjà attaqué la zone le dimanche précédent.

« En ce moment (21h45), il y a des coups de feu des bergers peuls présumés. Les morts viennent d’être enterrés hier, jeudi. Maintenant, dans moins d’une semaine, ils sont de retour. »

Le 18 décembre, selon des sources locales reprises par Morning Star News, 40 chrétiens avaient en effet été tués à Mallagum, et plus de 100 maisons avaient été incendiées. « Leurs voix se sont tues dans une mort douloureuse », déplore le prêtre Benjamin Bala

« Nous avons fait des efforts pour contacter les agents de sécurité. Cependant, après un ou deux appels, le réseau est devenu inaccessible. En quelques minutes, de nombreuses maisons étaient en flammes car nous pouvions entendre des personnes sans défense qui étaient piégées, criant à l’aide qui n’est venue que lorsque leurs voix se sont tues dans une mort douloureuse. »

M.C.

Crédit image : Shutterstock / Omotayo Kofoworola

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