Lionel Messi prononce une prière en Inde : signe d’une nouvelle conversion ?
Lors de sa tournée indienne, Lionel Messi a participé à une cérémonie religieuse hindoue lors d’une visite privée à Vantara. Début novembre, son image avait été détournée dans une fausse campagne évangélique. L’aumônier du sport Joël Thibault livre une analyse sobre et éclairée de la dimension spirituelle du champion argentin.
La tournée GOAT India Tour 2025 de Lionel Messi (du 13 au 15 décembre à Kolkata, Hyderabad, Mumbai et New Delhi) s’est conclue par une visite privée très médiatisée à Vantara, le centre de conservation animale fondé par Anant Ambani à Jamnagar (les 16-17 décembre). Reçu par l’homme d’affaires indien, Anant Ambani et son épouse Radhika Merchant, Messi a participé activement à une Maha Aarti complète (cérémonie religieuse hindouiste) au temple du site.
Il a répété des chants comme "Jai Mata Di", que l'on peut traduire par "Victoire à la Mère divine" formule souvent adressée à la déesse hindoue Durga, "Om Namah Shivaya" (Je rends hommage à Shiva) et "Har Har Mahadev" (Louange au grand Dieu), tout en recevant un tilak, une marque rouge sur le front, signe de bénédiction dans la tradition hindoue. Ces scènes, filmées et partagées par le compte officiel de Vantara, sont rapidement devenues virales sur les réseaux sociaux.
Était-ce un simple geste d’hospitalité dans un cadre privé et respectueux ? Une ouverture spirituelle sincère ? Ou encore une stratégie de communication dans l’un des plus grands marchés sportifs du monde ? Sans doute un mélange des trois.
Même si Vantara n’est pas uniquement un temple, sa philosophie est fortement influencée par l’hindouisme, qui considère les animaux comme dotés d’une âme et dignes de compassion spirituelle. Dans ce cadre, l’invocation à la "Mère divine" s’inscrit dans une vision sacrée de la nature. Mais pour le chrétien, cette élévation d’entités divines et la spiritualisation de la création ne correspondent pas à la révélation biblique. Ces gestes, même culturels, ne sont jamais neutres. Invoquer une divinité, même par respect envers des hôtes, engage le cœur.
Je me souviens d’une expérience similaire aux Jeux Olympiques de Paris 2024, dans l’espace multiconfessionnel du village olympique. Des aumôniers ont été invités par des représentants hindous à assister à une cérémonie. Par respect, j’y ai participé en tant qu’observateur, mais sans m’associer aux rites. En tant que chrétien, il est essentiel de ne pas compromettre notre foi pour plaire aux hommes, mais de chercher uniquement à faire ce qui est juste et agréable aux yeux de Dieu.
Cela nous conduit à une question plus large : où en est la vie spirituelle de Lionel Messi ?
Récemment, une rumeur virale prétendait qu’il s’était converti à l’évangélisme. Après vérification, la Rédaction Plus Que Sportifs pour InfoChrétienne a confirmé qu’il s’agissait de fausses images générées par IA, commandées par une église évangélique en Colombie pour attirer les foules avec le slogan :
"Tu rates le culte du dimanche, et Leo Messi débarque."
Ces épisodes révèlent surtout une soif de sensationnel chez certains croyants, toujours à la recherche de figures célèbres pour rendre leurs croyances plus crédibles — alors que le seul véritable "GOAT" que les chrétiens devraient célébrer, c’est Jésus-Christ.
Quant à sa foi personnelle, Messi se dit catholique. Il avait rencontré plusieurs fois le pape François, son compatriote argentin, avant le décès de ce dernier en avril 2025. Malgré ces signes extérieurs, il reste discret sur sa relation à Dieu, se contentant souvent de remercier le ciel après ses victoires. Une foi visible, mais parfois brouillée par des contradictions — comme dans ce post Instagram mêlant louanges à Dieu et insultes après l’euphorie de la victoire en Copa America.
Ces paradoxes doivent nous inviter, non à juger, mais à prier avec lucidité et compassion pour Lionel Messi. Non pour qu’il devienne une figure religieuse, mais pour qu’il rencontre vraiment le seul vrai Messie : Jésus-Christ, qui révèle le Père céleste.
Messi a proclamé "Victoire à la Mère divine" — mais nous prions pour qu’il découvre un jour que seule la victoire du Fils nous ouvre à la grâce du Père.
"Mais grâce soit rendue à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ !" 1 Corinthiens 15:5
La Rédaction de Plus que Sportifs
