Loi sur l’avortement adoptée : l’Église d'Angleterre alerte sur la vulnérabilité des femmes

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Mardi 17 juin, le Parlement britannique a voté une loi supprimant toute poursuite pénale à l’encontre des femmes recourant à un avortement hors délai. Une décision qui "réduit considérablement la protection des vies à naître et causera de graves préjudices aux femmes enceintes", selon l'archevêque John Sherrington.

"Notre inquiétude découle de notre compassion pour les mères et les bébés à naître."

Telle est la réaction de Mgr John Sherrington, archevêque de Liverpool, après la décision du Parlement britannique.

Ce mardi 17 juin, les députés britanniques ont aboli mardi les poursuites pénales à l'encontre des femmes recourant à une interruption de grossesse après 24 semaines. La loi de 1967 précise que l’avortement est possible au-delà s'il existe des preuves d'une anomalie fœtale grave ou d'un risque important pour la vie de la femme si elle poursuit sa grossesse.

Ce texte a été adopté après plusieurs histoires ayant défrayé la chronique. Comme celle de Nicola Packer, qui avait absorbé des médicaments abortifs en 2020 alors qu’elle était enceinte de 26 semaines.

Présenté comme un texte en faveur des femmes, Mgr John Sherrington s’inquiète en réalité pour la santé des femmes. D’abord car elles seront "encore plus vulnérables à la manipulation et aux avortements forcés et contraints". Ensuite parce que ce texte "rendra plus probable l'utilisation de pilules abortives pour de dangereux avortements tardifs à domicile".

"L'avortement est souvent choisi en raison des défis personnels auxquels une femme est confrontée, ainsi que du manque de conseils et de soutien appropriés. L'adoption de la nouvelle clause aura pour effet d'accroître la solitude, la vulnérabilité et l'isolement des femmes", poursuit-il, assurant que les chrétiens ne doivent pas perdre espoir et continuer "à servir les parents dans le besoin et leurs bébés".

D’inspiration chrétienne, le groupe anti-avortement Society for the Protection of Unborn Children, avait qualifié cette proposition de "plus grande menace pour les enfants à naître depuis des décennies".

Germain Gratien

Crédit image : Shutterstock / Loredana Sangiuliano (March For Life dans le centre de Londres, le 2 septembre 2023)

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