
« S’il vous plaît, continuez à prier pour les chrétiens de Karamoja. Comme ces criquets sont encore jeunes, ils sont beaucoup plus dangereux que les précédents. Leur durée de vie est encore longue et ils ont la capacité de manger et de détruire tout ce qu’ils rencontrent. »
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l s’agit d’une « menace sans précédent sur la sécurité alimentaire et sur les moyens d’existence des populations » selon la FAO. En Afrique de l’est, la recrudescence de criquets pèlerins met la vie de dizaines de millions de personnes en danger.
Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ces pays considèrent « la question des criquets pèlerins comme une priorité nationale ».
« La recrudescence de criquets pèlerins est toujours alarmante, en particulier en Ethiopie, en Kenya et en Somalie où la situation pose une menace sans précédent sur la sécurité alimentaire et sur les moyens d’existence des populations. Dans les six pays les plus affectés par le risque de criquets - l’Ethiopie, le Kenya, la Somalie, le Soudan du Sud, l’Ouganda et la Tanzanie - près de 20 millions de personnes font déjà face à une situation d’insécurité alimentaire aigüe. Au Yémen, 15 millions de personnes sont également affectées par des parasites. »
Alors que les pluies abondantes tombées au mois de mars vont entraîner une forte hausse du nombre de ces criquets, le confinement et la diminution du fret aérien a des conséquences graves dans la lutte contre ces nuisibles, comme l’indique Cyril Ferrand, Responsable de l’équipe de résilience pour l’Afrique de l’Est de la FAO.
« Alors que le confinement devient une réalité pour tous, les personnes impliquées dans la lutte contre la recrudescence sont toujours autorisées à mener des opérations de suivi et des opérations aériennes et terrestres de lutte contre les criquets pèlerins. [...]Le plus grand défi auquel nous faisons face actuellement est la fourniture de pesticides et nous accusons du retard en raison de la diminution drastique des frets aériens. Notre première priorité est d’empêcher une rupture des stocks de pesticides dans chaque pays. Cela serait dramatique pour les populations rurales dont les moyens d’existence et la sécurité alimentaire dépendent du succès de ces campagnes de lutte. »
C’est dans ce contexte qu’un pasteur ougandais lance un appel à l’aide. Au nord-ouest de son pays, alors que les agriculteurs viennent de planter les cultures qui leur permettront de vivre dans les mois à venir, un essaim de criquets vaste de 40 500 hectares vient de se former.
« S’il vous plaît, continuez à prier pour les chrétiens de Karamoja. Comme ces criquets sont encore jeunes, ils sont beaucoup plus dangereux que les précédents. Leur durée de vie est encore longue et ils ont la capacité de manger et de détruire tout ce qu’ils rencontrent. »