L’Uruguay devient le premier pays d’Amérique latine à légaliser l’euthanasie

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Après cinq ans de débat, l'Uruguay a adopté au Sénat une loi autorisant l’euthanasie, le mercredi 15 octobre. Une décision qui a ravivé les questions sur l’éthique dans la communauté chrétienne du pays.

Le projet de loi autorisant l’aide à mourir, qui avait été approuvé le 13 août dernier par la Chambre des députés en Uruguay, a été adopté le mercredi 15 octobre au Sénat. Le texte a été voté à vingt voix contre onze et sera mis en vigueur après la réglementation par l’exécutif.

L’euthanasie est un procédé médical qui vise à mettre fin intentionnellement à la vie d’une personne malade en phase terminale ou dans des conditions insupportables.

Plusieurs règles devront être respectées pour que l’euthanasie soit possible. La personne doit avoir l'âge légal, doit être en bonne santé mentale et sa situation doit être évaluée par au moins deux professionnels de santé.

"Non à l’accélération du processus de mort"

Ce projet de loi a déjà rencontré une vive opposition de la part des chrétiens uruguayens qui estiment que la vie est un don sacré et que la souffrance devrait être traitée par des soins palliatifs, a rapporté le Christian Post.

Déjà le 12 août dernier, le pasteur et président du Conseil de la représentation évangélique de l’Uruguay, Louder Garabedian, avait affirmé de façon "catégorique" son opposition quant à l’aide à la fin de vie, dans une vidéo Facebook :

"L’Alliance évangélique a un message clair et ferme sur l’euthanasie, nous disons catégoriquement, non à l’euthanasie. Non à l’accélération du processus de mort."

De son côté, le sénateur du parti Frente Amplio qui a présenté le projet de loi, Daniel Borbonet, a déclaré que l’aide à la fin de vie ne devrait pas être considéré comme un "crime" mais comme une mort "digne" :

"Personne ne devrait être puni pour avoir choisi la dignité."

Pour de nombreux membres de la communauté chrétienne, la décision de l’Uruguay sonne comme un signal d’alarme. Ils appellent à renforcer la culture du respect de la vie et à privilégier l’accès aux soins palliatifs, présentés comme une alternative plus humaine.

Elormise Pierre

Crédit Image : Shutterstock / Hyotographique

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