"Ma foi… La vision" : un programme de Présence protestante à voir sur France 2

"Ma foi… La vision" un programme de Présence protestante à voir sur France 2

Chaque mois, dans "Ma Foi...", David Sautel et Damien Boyer partent à la rencontre de celles et ceux qui ont choisi de suivre le Christ de manière parfois… surprenante.

"Quand ils le virent, ils se prosternèrent devant lui. Mais quelques-uns eurent des doutes."
Évangile de Matthieu, chapitre 28

Ce mois-ci, "Ma Foi..." explore la question de la vision. "On me voit. On m’voit plus" (les amateurs d’Alain Chabat comprendront). Une vraie question… de foi.

Mais qu'appelle-t-on "vision" ?

Est-ce mal vu d’avoir des visions ? Et si dix visions divergent, est-ce la division ? Il y a vision… et vision : celle des mystiques d’hier, la vision à distance (ou télévision — on n’est jamais mieux servi que par soi-même), et même l’hypermétropie, ce défaut de vue causé par une mauvaise convergence (très protestant, tout cela !). Si ne voir que de près nous fait piétiner, voir trop loin peut aussi nous faire trébucher sur l’obstacle juste sous nos pieds.

Ce dimanche, David Sautel reçoit Rossy et Martin Morales. Après avoir fondé à Bogota une maison refuge pour enfants des rues, ils sont revenus en France. Appel de Dieu ou simple nouvelle étape de vie ? Ils nous en diront davantage. En Haute-Savoie, Damien Boyer rencontre Emmanuel, paysagiste de métier — et de vision. Grâce aux outils de prévisualisation, il anticipe, imagine, façonne. Mais si la machine prévoit à notre place, qu’advient-il de notre propre vision du monde ?

La vision chrétienne, c’est quoi au juste ?

"La vision", pour un chrétien, qu’est-ce que cela signifie vraiment ? Vous ne repartirez peut-être pas avec toutes les clés, mais sans doute avec de précieuses lumières — et, espérons-le, de nombreuses questions. C’est bien là notre mission sur les ondes : faire réfléchir plus qu’infléchir.

Se laisser guider, conduire par une vision. Entre discernement, révélation, appel de Dieu, rêves ou prophéties, il suffit de quelques glissements sémantiques pour toucher l’un des plus grands écarts du christianisme :

  • D’un côté : celles et ceux pour qui la "vision" est une expérience mystique, une évidence charismatique quasi quotidienne, parfois silencieuse, parfois torrentielle.

  • De l’autre : ceux pour qui la vision est rare, presque suspecte, un souffle discret et passager sous les voûtes d’un temple.

  • Et entre les deux, le fleuve tranquille du bon sens : une vision ni prophétique ni sceptique, mais celle du chrétien "ordinaire", du croyant fidèle — vous et moi.

Une perception ancrée dans la foi

Qu’on soit mystique, sceptique ou les deux, la vision n’est jamais bien loin du miracle. Elle se situe à la frontière entre chair et esprit, entre concret et transcendant.

"Mes entrailles ! Mes entrailles : je souffre au dedans de mon cœur.
Le cœur me bat, je ne puis me taire ;
Car tu entends, mon âme, le son de la trompette,
Le cri de guerre."
Jérémie 4

La vision est parfois combat : contre nos hésitations, nos peurs, nos raisonnements prudents ou notre paresse spirituelle. Elle s’élève aussi contre les bons conseils de ceux qui pensent à notre place. Contre la sagesse myope ou hypermétrope, et parfois même contre la science. La vision, c’est pressentir la foi.

Et si le miracle était le socle ?

Alors, lorsque je lis dans un hors-série de La Vie – Histoire, Miracles ! Vérités et controverses, l’historien des phénomènes mystiques Joachim Bouflet affirmer : "On peut parfaitement être un bon chrétien, et même un bon catholique, et ne croire ni aux miracles, ni aux apparitions", j’ai envie de m’écrier : vraiment ?

La résurrection n’est-elle pas le fondement même de notre foi ? Un événement profondément miraculeux, qu’on l’ait vu ou non, perçu ou non. Peut-on être chrétien et ne pas croire à ce qui échappe à notre champ de vision ?

Voir n’élimine pas le doute (Matthieu 28:17). C’est pourquoi la vision ne doit pas précéder la foi. Elle vient après. Les plans de Dieu nous dépassent infiniment. Si parfois nous en entrevoyons un fragment, bien souvent, nous n’en voyons pas même l’ombre.

Une vision propulsée par l’espérance

Et pourtant, la vision reste indispensable. Elle est ce qui nous meut, ce qui alimente la foi, ce qui nous propulse au-delà de nos limites — vers l’autre, vers Dieu. Enracinée dans l’espérance, elle suit la foi. Elle oscille entre nuit et jour, obscurité et lumière, chute et relèvement. La vision, même seconde, est ce qui nous pousse à croire en l’impossible pouvoir de l’amour.

"Ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance et l’amour."

Alors, vous, que voyez-vous ? Quelle est votre vision ? Quelle est votre espérance ? Qui dites-vous qu’Il est ?

Christophe Zimmerlin pour Présence Protestante

"Ma Foi... La vision", une émission présentée par David Sautel et réalisée par Damien Boyer. Avec Rossy et Martin Morales, missionnaires pour Jeunesse en Mission, et Emmanuel, paysagiste en Haute-Savoie. Revoir l’émission sur FranceTv ou suivez Présence Protestante sur Facebook.


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